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Sekkouri appelle le gouvernement à intervenir d’urgence pour faciliter le retour des Marocains bloqués dans un certain nombre de pays du monde

Aliae Riffi

Lahcen Sekkouri, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a appelé à une intervention d’urgence pour faciliter le retour des Marocains bloqués dans un certain nombre de pays du monde.

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants lors d’une réunion de la Commission des affaires étrangères, de la défense, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des Représentants consacrée à l’examen de la question “Les Marocains boqués dans de nombreux pays du monde en raison de la propagation de la pandémie Covid-19”, tenue hier mercredi et à laquelle a pris part Mme Nouzha El Ouafi, ministre déléguée en charge des Marocains résidant à l’étranger, M. Sekkouri a affirmé qu’« eu égard à la situation exceptionnelle que traverse le monde, y compris notre pays, suite à la propagation de la pandémie du Coronavirus, qui a imposé aux pays de prendre des mesures globales et sans précédent, en particulier la fermeture des frontières, l’arrêt des déplacements entre les pays et l’annulation des vols à destination et en provenance du Maroc, ceci a empêché le retour des Marocains bloqués dans un certain nombre de pays dans le monde vers la patrie, dont certains ne disposent plus ni de logement, ni d’argent, ni aucun moyen de vivre. Ils sollicitent actuellement de l’aide, d’autant qu’ils ne sont pas à l’abri de l’épidémie qui se propage de manière alarmante dans les pays qui les abritent ».

Sekkouri a ajouté que « certes, le ministère des Affaires étrangères, le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que les ambassades et consulats du Royaume, ont accompli un travail formidable, mais certaines informations indiquent que les moyens budgétaires mis à la dispositions des consuls et des ambassadeurs ne sont plus suffisantes pour continuer à supporter les dépenses, d’autant plus qu’il y a des citoyens dont l’hébergement a été assuré aux frais de l’Etat marocain, mais avec la persistance de la crise et le prolongement du confinement sanitaire dans ces pays, il serait très difficile de les prendre en charge encore ».

Par ailleurs, M. Sekkouri n’a pas manqué d’évoquer la situation des citoyens marocains qui sont venus au Maroc avant la crise, mais qui n’ont pas pu rentrer à leur pays de résidence en raison de la fermeture des frontières, assurant dans ce sens « certains ont de familles à l’étranger dont ils sont les seuls soutiens, d’autres y travaillent. De même, des Marocains ayant une double nationalité, notamment belge et néerlandaise, qui déclarent dans les médias que les pays d’accueil dont ils portent la nationalité ne refuse pas leur retour, mais que les autorités marocaines refusent cela, alors que ces pays ont procédé au rapatriement de leurs ressortissants qui se trouvaient au Maroc sans aucuns problèmes ».

D’autre part, M. Sekkouri s’est également interrogé sur le traitement des cas de décès de Marocains qui ont été enregistrés dans leurs pays de résidence, la vision du ministère s’agissant de l’inhumation des marocains musulmans décédés à cause de cette épidémie et les mesures prises pour permettre à leurs familles de reconnaître leurs lieux de sépulture.

Il convient de noter que la question des Marocains bloqués à l’étranger a suscité de vives inquiétudes et de nombreuses critiques de la part d’instances et d’organisations marocains des droits de l’Homme à la lumière de l’attachement des autorités marocaines à la fermeture des frontières terrestres et de l’espace aérien en raison des mesures de lutte contre le Coronavirus.

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