Le Mouvement Populaire jette les fondements de la naissance de l’Alliance des Administrateurs Harakis
Saliha Boujraf
Le Mouvement Populaire a tenu, hier samedi à Rabat, une réunion du Comité préparatoire de la création de l’Alliance des Administrateurs Harakis, consacrée à l’élection des membres de ce comité.
A cet égard, il a été procédé au choix de M. Saïd Addarif comme président du Comité préparatoire et de Mme Bouchra Al Amrani comme vice-présidente, alors que M. Ilyas Sbaîi se chargera de la mission de rapporteur des travaux de ce comité.
Trois commissions émanant du Comité préparatoire ont également été constituées, à savoir la Commission de la plateforme et des statuts, la Commission de l’accréditation et de l’organisation et la Commission de l’information et de la communication.
Dans ce contexte, M. Saïd Ben Maânan, membre du Bureau politique du parti en charge de superviser les travaux du Comité préparatoire, a souligné, au début de cette réunion, que cette échéance intervient dans un contexte marqué par l’élan organisationnel et la dynamique politique que connait le parti du Mouvement Populaire depuis son 14ème Congrès national, ainsi que par son ouverture permanente et continue sur les différents cadres et compétences et toutes les couches de la société, en vue de renforcer et de consolider ses alliances et organisations parallèles.
Ben Maânan a indiqué que cette échéance intervient également en interaction avec le dynamisme distingué qui marque le corps des administrateurs concernant le plaidoyer en faveur de leur dossier revendicatif légitime au vu de la marginalisation sociale et professionnelle qu’ils subissent depuis deux décennies, de la poursuite de la négligence par le gouvernement de ce dossier et de la non-implication de la voix de l’administrateur durant le dernier round de son dialogue social.
Par ailleurs, M. Ben Maânan a souligné l’objectif de la création de l’Alliance des Administrateurs Harakis consistant à renforcer les mécanismes institutionnels pour plaider les dossiers immédiats et urgents et chercher des solutions possibles à la situation des administrateurs, rappelant que la création de l’Alliance des Administrateurs Harakis n’est pas inédite en référence à une expérience antérieure menée en 2018 par feu Lahcen Sekkouri.
Ben Maânan a poursuivi « c’est ce qui incite, sans aucune surenchère politique, à donner naissance à ce projet collectif, sans omettre l’interaction du parti, en tant que composante essentielle de l’opposition, de manière sérieuse et responsable avec le dossier revendicatif du corps des administrateurs, comme en témoignent la réception par la Présidente de l’Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM) et les représentants de ce corps par le Secrétaire général du parti et l’organisation, par la suite, sous la supervision du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants d’une journée d’étude à laquelle ont pris part plus de 300 administrateurs et dont les conclusions ont été traduites en initiatives législatives et de contrôle de l’action gouvernementale qui ont contribué à attirer l’attention sur ce dossier ».
Pour sa part, M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants et membre du Bureau politique du parti, a souligné que le parti du Mouvement Populaire veille à défendre le dossier revendicatif légitime des administrateurs.
S’adressant à l’audience, M. Sentissi a affirmé « il est invraisemblable que le corps des administrateurs, qui constitue le pilier et le levier de l’administration dans la mise en œuvre de ses différents programmes et stratégies, soit privé de ses droits légitimes ».
D’autre part, le dirigeant haraki a souligné que cette instance sera ouverte à toutes les personnes qui le souhaitent sans requérir l’adhésion au parti, notant que ce corps est malheureusement lésé dans l’administration publique en comparaison avec d’autres corps et soulignant la disposition du Groupe Haraki à traduire les revendications de ce corps en initiatives législatives.
Pour sa part, M. Addi Sbaîi, porte-parole oficiel du parti, s’est félicité de la dynamique organisationnelle de son parti et de son ouverture sur les différents segments de la société, notant que l’Alliance des Administrateurs Harakis viendra s’ajouter à la création de l’Association des femmes administratrices et administratrices du mouvement. le reste des organisa aux autres organisations et alliances du parti, telles l’Alliance des avocats et avocates harakis récemment créée et l’Alliance des enseignants et enseignantes harakis et l’Alliance des adouls qui sont en cours de création.
Rappelant qu’une réflexion est menée actuellement pour la création d’une alliance des médecins harakis et d’autres alliances harakies, qui viendront renforcer les alliances des ingénieurs et des pharmaciens, M. Sbaîi a précisé que l’Alliance des Administrateurs Harakis constituera une valeur ajoutée, qui aspire à être une force de proposition et de gestion et à instituer des mécanismes pour renforcer la défense des droits légitimes des administrateurs de l’intérieur du parti, surtout à la lumière de la faiblesse des intermédiaires classiques.
Sbaîi a ajouté « nous ne voulons pas de mouvements qui combattent les institutions, mais plutôt des alliances fortes qui défendent leurs droits à l’intérieur des institutions, d’autant plus que le corps des administrateurs fait partie des corps lésés au sein de l’administration publique au regard de l’absence de la justice salariale et de l’absence d’un statut propre à ce corps qui prend en compte la nature des missions des administrateurs et les contraintes auxquelles ils sont confrontés dans leur parcours administratif », notant « même s’il existe, ce statut ne pourrait être qualifié de statut inclusif et équitable pour ce corps administratif, car il n’est pas raisonnable que ce corps soit régi par un statut datant de 1958 et auquel des amendements partiels ont été apportés ».
De son côté, Mme Fatima Zahra Al Idrissi, membre du Bureau politique du parti, a évoqué la situation des administrateurs qui subissent un traitement discriminatoire en comparaison avec les cadres de l’Etat, ainsi qu’une grande injustice en ce qui concerne leur situation administrative et financière et ce, du fait de l’adoption par le gouvernement d’une politique discriminatoire et du double poids double mesure ».
D’autre part, Mme Al Idrissi a tenu les administrateurs eux-mêmes responsables de la situation qu’ils endurent, affirmant, à cet égard, « aujourd’hui, nous sommes dispersés. Le but de la création de l’Alliance des Administrateurs Harakis est de rassembler et d’unifier notre voix en une seule voix afin de défendre nos droits légitimes ».