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Mme Assali : La politique adoptée au niveau de la RégionBeni Mellal-Khénifra n’est pas basée sur unestratégie régionale équitable

Aliae Riffi

Mme Halima Assali, dirigeante au parti du Mouvement Populaire et membre du Conseil de la Région Beni Mellal-Khénifra, a protesté contre la politique du président de la Région Beni Mellal-Khénifra, M. Ibrahim Al Moujahid, affirmant à cet égard que « la politique adoptée au niveau de la région n’est pas basée sur une stratégie régionale équitable et intégrée ».

Dans une déclaration exclusive à « Achpress.com », MmeAssali a précisé que « tous les projets sont consacrés à la Province de Beni Mellal, tandis que les autres provinces de la région sont marginalisées, en particulier la Province de Khénifra que je représente, comme si le responsable était le président d’un conseil provincial et non du conseil régional ».

Par ailleurs, MmeAssali a exprimé son étonnement à l’égard de la politique du président de la Région, qui est censé maîtriser les ABC de la responsabilité qui lui incombe, mais « comme elle le lui a dit en face avant de se retirer des travaux de la session ordinaire du Conseil régional de juillet 2020, tenue lundi dernier,ne peut donner celui qui n’en possède pas ».

De même, MmeAssali a dénoncé le fait d’avoir consacré l’ordre du jour de la session exclusivement à  la Province de Beni Mellal,  ajoutant « malheureusement, après la pandémie « Covid-19 », nous attendions que les mentalités changent et que la gestion des provinces relevant de la Région devienne équitable, juste et intégrée, mais le président de la Région Beni Mellal-Khénifra persiste à gérerla région selon une logique qui favorise la Province de Beni Mellal aux dépens des autres provinces, bien que toutes les provinces de la région aient été affectées par la pandémie à l’instar des différentes régions du Royaume ».

La dirigeante harakie a précisé qu’il y a des provinces qui sont plus vulnérables, plus vastes et affichent une densité démographique plus forte, telle la Province d’Azilal, mais en l’absence de la compétence politique et managérialede le région, qui est à même d’impulser un nouveau souffle au processus de développement économique et social en appuyant les provinces de la région sur un pied d’égalité, de manière à assurer l’amélioration de la situation de la population, la Province de Beni Mellals’accapare la majorité des grands projets aux dépens des autres provinces de la région.

D’autre part, MmeAssali s’est dite stupéfaite que les dépenses affectées auxcamions-citernesqui distribuent l’eausur les douars dans les provinces de la région aient être incluses dans le budget du « Covid-19 » alloué à la région, indiquant que la Province de Beni Mellal a eu également la part du lion de ces camions même sises besoins en eau sontdesservis par l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable, alors que seuls 3 camions-citernes ont été affectés à 70 douars dans la Province de Khénifra.

MmeAssalis’est interrogée aussi sur les raisons d’intégration des dépenses relatives à l’approvisionnement en eau dans le budget de la région, bien que ce soit le ministère de l’Intérieur qui s’occupe de l’approvisionnement des douars en eau chaque saison d’été.

MmeAssali s’est interrogée également sur les raisons de l’exclusion de la Province de Khénifra des grands projets, tels la création d’un hôpital universitaire et d’une faculté de médecine, et de la focalisation des efforts essentiellement sur le développement de la Province de Beni Mellal alors que les autres provinces sont exclues.

Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que MmeAssali, connue pour son audace et son franc-parler, se soulèvecontre la politique du président du Conseil de la Région Beni Mellal-Khénifra, membre du Parti Authenticité et Modernité (PAM).

En effet, MmeAssali avait précédemment protesté contre la non-intégrationpar le président du Conseil d’une copiedes rapportsdes audits annuels des opérations financières et comptables de la Régionau titre de 2017 et 2018,effectuésconjointement par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale (IGAT), parmi les documents communiqués lors de l’une des sessions du Conseil, se satisfaisant d’une présentation orale desdits rapports, malgré le fait que l’article 227 de la loi organique relative aux Région stipule, dans son dernier alinéa,que « le président est tenu de communiquer une copie du rapport susvisé au Conseil de la Région. Ce dernier peut débattre à son sujet sansadopter une délibération ».

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