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M. Drissi appelle à investir dans l’eau pour atténuer le “cauchemar de la soif”

Il a appelé à une révision radicale du programme national d’approvisionnement en eau potable du monde rural et à prendre des mesures pour rendre justice aux zones rurales

Saliha Boujraf:

M. AbderrahmanDrissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a souligné la nécessité d’investir dans l’eau dans la perspective de surmonter « la crise de la soif » qui a commencé à envahir de nombreuses zones du Maroc à cause de la sécheresse et des températures élevées.
M. Driss a affirmé, à cet égard, que « la pénurie aigue de cette denrée vitale, qui est de plus en plus sollicitée et utilisée pendant la saison estivale, exige d’œuvrer au lancement de grands projets afin de la fournir à la population en quantités suffisantes », appelant à traduire cela dans les chiffres et les orientations du projet de loi de finances rectificative pour l’année budgétaire 2020.
Commentant la réponse apportée par M. Abdelkader Aâmara, ministre de l’Equipement, des Transports, de la Logistique et de l’Eau, concernant « la problématique de la pénurie de l’eau dans certaines zones et les mesures prises pour y remédier », lors de la séance de questions orales tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Drissi a précisé que plusieurs zones du Maroc souffrent d’une crise suffocante de pénurie de l’eau, en général, et de l’eau potable, en particulier. Il a évoqué, à ce titre, la situation que vivent les zones de l’Oriental et du Sud-Est, en raison notamment de la concomitance de plusieurs facteurs, à savoir la sécheresse, la hausse des températures et les répercussions de la pandémie du Coronavirus, au point que certaines communes et zones vivent actuellement une crise de la soif.
Par ailleurs, le conseiller parlementaire harakia appelé à la mise en place d’un programme d’urgence pour atténuer les effets de ce phénomène qui revêt désormais un caractère structurel,particulièrement en été, ajoutant que « la situation requiert une révision radicale du programme national d’approvisionnement en eau potable du monde rural, car les taux de raccordement annoncés (95%) ne résistent pas devantles faits si oncompte le nombre de foyers couverts par le raccordement. Il en va de même pour le raccordement au réseau électrique,en plus de l’absence d’une équité sociale et territoriale entre les zones rurales et urbaines en ce qui concerne les coûts de raccordement, qui font que les habitants des villages et des petites villes sont incapable de bénéficier de ce droit garanti par la Constitution.
M. Drissi a souligné, en outre, que le gouvernement est tenu de redoubler d’efforts pour mettre en œuvre les chantiers de construction des grands et moyens barrages et d’élargissement de la base des barrages collinaires, élaborer un plan opérationnel de solidarité hydrique entre les régions, orienter les cultures conformément aux spécificités régionales et locales selon une logique qui vise à limiter les cultures qui épuisent les richesses en eaux souterraines et corréler le soutien accordé à ce choix orienté (le cas de Zagora avec la pastèque et le cas de Sous savec les agrumes).
Le conseiller parlementaire haraki a appelé également à investir dans le développement et l’utilisation de ressources en eau alternatives et non conventionnelles, à renforcer le partenariat avec les collectivités territoriales pour trouver des solutions urgentes pour approvisionner les villages, les douars et les communes affectés en eau potable, afin de préserver la sécurité hydrique,principale garante de la sécurité et de la stabilité sociétales.
D’autre part, M. Drissi a souligné que la situation nécessite la prise des mesures pour rendre justice aux zones montagneuses, qui sont la source de la richesse hydrique, mais sans pour autant en bénéficier.
Le membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a également attiré l’attention sur la situation des oasis, qui constituent un capital écologique, culturel et agricole, affirmant, dans ce sens, que « les oasis subissent actuellement une mort lente face à la rareté de l’eau, aux changements climatiques et à l’évolution des modes de vie, sans que cela sollicite le moindre intérêtou attention du gouvernement ». Il a appelé, à cet égard, à élaborer un modèle de développement spécifique au Maroc des oasis, qui s’étend de l’Est au Suddu Marocet constitue le lien écologique avec la profondeur africaine.
Il convient de noter que « la crise de l’eau » rampe jour après jour vers de nombreuses zones du Maroc en raison de la succession des années de sécheresse et de l’épuisement de la nappephréatique, indiquant que les voix de nombreux douars dans différentes régions du Royaume ont commencé à revendiquerqu’ils soientsauvés de la soif.
En effet,bien que les autorités ont mobilisé des camions-citernespour distribuer l’eau sur les zones concernées par la crise, mais celademeure des “solutions palliatives” qui ne pourraient résisterdevant le besoin des citoyens decette substance vitale, ce qui nécessite de trouver une solution à ce problème crucial avant qu’il ne s’aggrave.

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