Sbaîi appelle le gouvernement à sauver le secteur avicole de la faillite et une association met en garde contre l’arrêt des activités de ce secteur dans les prochains jours
Saliha Boujraf:
AdilSbaîi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a attiré l’attention du gouvernement sur la détérioration de la situation du secteur avicole qui risque la faillite, affirmant que« le secteur avicole souffre d’une crise sans précédent en raison de l’état d’urgence sanitaire décrété par le Royaume à cause de la propagation du nouveau Coronavirus.
Sbaîi a précisé que l’activité de ce secteur a connu une détérioration importante, qui a affecté le volume de production et de commercialisation, ce qui a entraîné des pertes importantes pour les professionnels qui pourraient les conduire à la faillite complète, du fait que le coût de revient est bien supérieur désormais au prix de vente du produit.
Le député parlementaire haraki a également souligné que les problèmes de ce secteur requièrent l’ouverture d’un dialogue avec les professionnels et la prise de mesures urgentes pour sauver le secteur avicole de la faillite.
A cet égard, l’Association nationale des producteurs de viande de volaille a estimé les pertes totales du secteur avicole en ce qui concerne le poulet de chair et la dinde, durantla période de la crise sanitaire causée par la propagation de la pandémie, à plus de 1,49 milliard de DH.
Selon une étude réalisée par cette association dans le but d’évaluer les pertes financières au cours de cette période, ces pertes pourraient atteindre un total de 1,2 milliard de DH pour le secteur du poulet de chair et 290,6 millions de DH pour le secteur de la dinde et ce, au cours de la période s’étalant du 20 mars à fin juin 2020.
L’association a indiqué que ces pertes ont atteint un niveau qui n’a jamais été enregistré même durant les crises les plus graves que le secteur ait connues au cours de sa longue histoire qui a dépassé un demi-siècle, ce qui fera que la majorité des aviculteurs seront incapables d’honorer leurs engagements envers leurs fournisseurs, financiers et ouvriers et menacerait, par conséquent, la continuité de l’activité de ce secteur dans les prochains jours.
L’étude a attribué les raisons de cette situation aux mesures liées à l’état d’urgence sanitaire, qui ont entraîné un déséquilibre dans les flux de circulation des produits dans les chaines de distribution habituelles et, par conséquent, une baisse des ventes, l’effondrement des prix à la ferme, l’accumulation de stocks de volailles vives non vendues, la baisse significative de l’activité des lieux de consommation de la viande de volaille à l’extérieur de la maison, tels les restaurants, les restaurants collectifs, les cafés, les hôtels, les conférences, les fêtes, les snacks et les grillades, qui représentent plus de 50% du marché du poulet et une grande part du marché de la dinde, ainsi que la forte contraction de la demande en raison de la baisse du pouvoir d’achat d’une grande partie de la population à cause de la perte d’emplois dans de nombreux secteurs économiques.
