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Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants met l’accent sur la nécessité de reconsidérer la gouvernance de la Caisse de Dépôt et de Gestion

Il a appelé à rendre justice aux zones rurales et montagneuses et à prendre en compte les régions et les communes démunies

El Omari souligne la possibilité pour cette institution de développer et de soutenir des secteurs importants et de créer des opportunités d’emploi

Saliha Boujraf:

Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a souligné la nécessité de reconsidérer la gouvernance de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) afin de lui permettre de continuer à assumer sa fonction de développement, économique et sociale, s’interrogeant sur la convergence des compétences de cette institution avec celles du Fonds d’investissement Mohammed VI, qui a été créé en application d’une Haute Instruction Royale et en vertu d’une loi votée par le Parlement.

Dans ce sens, M. AbderrahmanEl Omari, intervenant au nom du Groupe Haraki, a appelé, lors de la séance consacrée à la discussion du rapport de la Commission de contrôle des finances publiques sur la CDG, tenue hier mardi à la Chambre de Représentants, à la coordination et au partenariat entre les deux institutions, en l’occurrence la CDG et leFonds d’investissement Mohammed VI, notamment après les impacts économiques et sociaux engendrés par la pandémie du Coronavirus, ainsi que dans la perspective de la révélation du nouveau modèle de développement escompté.

El Omari a noté que l’expérience capitalisée par la CDG pourrait faire de cette institution une partie active en matière de renforcement de l’élément humain au niveau de l’éducation et de la santé et de résolution de la problématique des caisses de retraite, compte tenu de l’expérience dont dispose cette institution dans la gestion de nombreux fonds.

Par ailleurs, M.El Omaria critiqué la politique adoptée par cette institution qui exclut, dans ses investissements, les régions les moins développées, ainsi que les communesdémunies, les zones rurales et montagneuses marginalisées et les petits centres, notant que la plupart des investissements importants, majeurs et diversengagés par la CDGciblent les grandes métropoles et les villes côtières.

Le député parlementaire Haraki a ajouté en affirmant que « puisque la CDG ne vise pas nécessairement à réaliser du bénéfice et dela rentabilité, mais plutôt à assurer un service public, en particulier dans les zones marginalisées que les investissements privés ne peuvent pas atteindre, nous soulignons la nécessité pour la CDG d’investir l’espace rural et montagneux qui a besoin de presque tout, car il a besoin d’infrastructures, d’équipements et de services de base. Il a aussi besoin d’impulser une dynamique à même de créer des opportunités d’emploi, de valoriser ses potentialités, ses richesses naturelles et ses ressources primaires et d’attirer des investissements ».

El Omaria également souligné que la contribution de la CDG réduirait les disparitésterritoriales et sociales, qui estl’enjeu principal de la stratégie gouvernementale, appelant à la conclusion de partenariats et de conventions avec les collectivitésterritoriales qui ne disposent pas de ressources, notamment au vu des capacités limitées du Fonds de Développement Rural (FDR).

Le député parlementaire haraki a appelé la CDG, en outre, à soutenir les petites et moyennes entreprises et à renforcer les investissements dans les infrastructures de base afin de créer un environnement attractif pour les investissements nationaux et étrangers, de manière juste et équilibrée entre les différentes régions du Royaume.

El Omari a conclu son intervention en affirmant quela CDG peut jouer un rôle majeur sur les plans du développement et de la création d’emplois, soulignant qu’elle est appelée à prendre en compte la diversification territorialesde ses interventions, à soutenir les secteurs qui contribuent à l’exportation et à la créationd’opportunités d’emploi, tels que industrie,l’économie numérique, les énergies renouvelables, l’artisanat, le tourisme rural et l’agro-industrie.

Le député parlementaire haraki a précisé que la contribution de ce dernier secteur dans le PIB du Royaume demeure faible en comparaisonavec des pays émergents et ce, malgré l’abondance des denrées alimentaires réalisée grâce au Plan Maroc Vert et qui ne nécessitentque la valorisation, la transformation et la commercialisation.

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