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Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers attire l’attention sur la souffrance qu’endurent les populations rurales avec les factures d’eau et d’électricité et appelle à leur soutien avec des bonbonnes de gaz butane comme alternative au bois de chauffage.

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a attiré l’attention sur la souffrance qu’endurent les habitants des zones rurales en raison du coût onéreux du raccordement aux réseaux d’eau et d’électricité en comparaison avec ceux pratiqués au niveau des villes, affirmant que « cette situation viole de manière flagrante le principe d’équité territoriale et sociale ».

Commentant la réponse de M. Aziz Rabah, ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, à une question centrale sur « la cherté des factures d’eau et d’électricité », mardi dernier à la Chambre des Conseillers,M. M’barek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé à la prise de mesures de solidarité avec les habitants des zones rurales et montagneuses à travers l’institution d’une baisse saisonnière de la tarification de l’électricité et leur soutien par des bonbonnes de gaz butane comme alternative au bois de chauffage, qui devient en hiver la première priorité de la population et ce, afin d’atténuer ses souffrances, notamment durant la saison hivernale qui sera sans doute plus sévère au vu de la propagation de l’épidémie du nouveau Coronavirus (Covid-19).

Le conseiller parlementaire haraki a également appelé à l’accélération du parachèvement du programme de raccordement du monde rural aux réseaux d’eau et d’électricité, réaffirmant que « les chiffres annoncés concernant les taux de raccordement des populations aux réseaux d’eau et d’électricité ne sont pas véridiques, car ils ont trait uniquementà l’accès du réseau aux centres des communes rurales, alors que les chiffres dont nous avons besoin sont ceux relatifs au nombre de foyers couverts par le raccordement et le nombre de compteurs distribués.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a également appelé à reconsidérer le système de calcul des tranches en raison de son iniquité, notamment à la lumière de l’évolution des conditions de vie et du besoin croissant de ces matières vitales, tout en soulignant la nécessité de distinguer entre la consommation domestique et la consommation professionnelle et commerciale.

Par ailleurs, M. Sbaîi a indiqué qu’en dépit des mesures prises, telles les facilitations accordées pour le paiement des factures et le non-recours à l’arrêt de l’approvisionnement, le problème des factures élevées demeure posé. En effet, les clients des sociétés de gestion déléguée dans les grandes villes et les clients de l’Office National de l’Electricité  et de l’Eau potable (ONEE) dans les autres régions ont été surpris par des factures qui ne correspondent pas au volume des consommations et dont les tarifications dépassent les tarifications réelles instituées par l’Etat et ce, en raison de l’accumulation des factures et le non-relevé périodique des consommations réelles sur les compteurs par les employés en raison de la pandémie, ce qui a ouvert la voie à l’adoption de la consommation estimée comme base de la facturation et au dépassement des tranches inférieures par une large couche de familles, qui ont été confrontées ainsi à une hausse exponentielle des factures ; une situation qui nécessite une solution.

Il est à noter que le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement a annoncé que plus de 80% des plaintes relatives à la facturation qui ont été reçues par l’Office National de l’Electricité  et de l’Eau potable (ONEE) et ont été traitées.

Le ministre a également affirmé que la tarification de l’électricité est déterminée conformément àdes dispositions et procédures arrêtées par le gouvernement après consultation de la Commission interministérielle des prix, révélant que le montant moyen d’une facture mensuelle de l’ONEE au niveau de chaque région est de 91,2 DH.

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