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Drissi critique la faiblesse du budget alloué à la culture et souligne la souffrance de milliers de travailleurs au Hollywood de l’AfriqueEl Ferdaous présente les mesures prises par son ministère pour atténuer les effets du Coronavirus sur le secteur

SalihaBoujraf

Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a critiqué la faiblesse du budget alloué au Département de la Culture, affirmant que « ce budget ne dépasse pas 930 millions de DHau titre de l’année 2021 et ne représente que 0,27% du budget général de l’Etat ».

Commentant la réponse apportée par le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports M. Othman El Ferdaous, à une question orale sur « les effets de la crise épidémique sur le secteur de la culture », présentée par le Groupe Haraki lors de la séance hebdomadaire des questions orales, tenue mardi dernier,le conseiller parlementaire haraki a ajouté qu’il est difficile de réaliser les objectifs et les programmes de la politique culturelle du gouvernement au regard de la faiblesse du budget, qui ne répond pas aux attentes et aux aspirations des intellectuels et des artistes, en particulier, et du grand public, en général.

Drissi a noté que la culture est l’un des secteurs les plus affectés par la pandémie après l’annulation des festivals de musique, la fermeture des cinémas, l’annulation des salons du livre et de l’édition, l’arrêt des travaux dans les studios de tournage et l’interdiction des rassemblements culturels, ce qui a causé des souffrances sociales et matérielles pour des milliers d’opérateurs dans ce secteur et la réduction du chiffre d’affaire du secteur de 66% selon les chiffres publiés par des associations professionnelles.

Evoquant, à cet égard, la situation de la ville d’Ouarzazate, surnommée « Hollywood de l’Afrique », et des travailleurs du secteur cinématographique de la région en raison de la suspension des activités cinématographiques, M. Drissi a également attiré l’attention du gouvernement sur la baisse des recettes du secteur récoltées grâce aux visites des monuments historiques en raison de la propagation du nouveau Coronavirus (Covid-19) et des mesures de précaution et préventives subséquentes qui sont toujours en vigueur, rappelant au gouvernement que l’UNESCO recommande d’allouer au moins 1% du budget général de l’Etat au secteur de la culture.

Le conseiller parlementaire haraki s’est également arrêté sur les critères adoptés en matière d’octroi d’un soutien aux artistes et aux associations artistiques durant cette conjoncture épidémiologique et qui ont suscité une large controverse, mettant l’accent sur la nécessité de veiller à garantir l’équité territoriale, régionale et socioculturelle dans la répartition future de ce soutien.

Drissi a appelé, dans ce sens, à rendre justice aux zones culturellement marginalisées, en œuvrant à que l’art avec toutes ses couleurs confondues, en particulier le patrimoine marocain authentique qui se distingue par sa diversité selon les zones et les régions, bénéficie de ce soutien, contrairement à l’expérience récente durant laquelle seule la chanson moderne a bénéficié à côté de l’art plastique et du théâtre.

Le conseiller parlementaire haraki a également appelé à la généralisation de la couverture sociale et médicale à tous les artistes toutes catégories artistiques confondues.

Pour sa part, le ministre a passé en revue les mesures et actions prises par le Département de la Culture pour atténuer les impacts sociaux et économiques de la situation d’urgence sanitaire, indiquant que3.700 titulaires de la carte d’artiste ont bénéficié du soutien octroyé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie et du soutien aux projets artistiques accordé par le Fonds national pour l’action culturelle.

Le ministre a également souligné que le Comité de veille économique avait signé, la semaine dernière, un contrat programme relatifaux industries culturelles et créatives, en vertu duquel les théâtres et les cinémas qui n’ont pas encore ouvert leurs portes bénéficient du soutien.

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