Commentant la réponse du ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports :

M. Benmbarek met en garde contre la négligence et l’altération que subissent les monuments dans les Provinces du Sud

El Ferdaous présente les efforts déployés par le gouvernement pour protéger les monuments archéologiques et historiques

Saliha Boujraf:

Yehfdhou Benmbarek, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a attiré l’attention du gouvernement sur la négligence et l’altération que subissent les monuments archéologiques dans les Provinces du Sud, indiquant à cet égard que « les Provinces du Sud regorgent de nombreux monuments archéologiques disposant d’un prolongement historique ancestral et d’un ancrage culturel diversifié ».

Benmbarek a affirmé, dans ce sens, que« certains de ces monuments remontent à plus de 8000 ans et comptent notamment de nombreuses inscriptions rupestres, des sépultures et des monuments écologiques », précisant cependant que « ces monuments ne jouissent pas de l’importance qui devrait leur être accordée, que ce soit au niveau de la conservation et de la protection qu’au niveau de la recherche scientifique et de la recherche &développement ».

Commentant la réponse de M. Othman El Ferdaous, ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, à une question orale sur le thème de « la protection des monuments archéologiques et historiques dans les Provinces du Suddu Royaume », présentée par le Groupe Harakià la Chambre des Conseillers, M. Benmbareka attiré l’attention sur l’altération que subissent les monuments archéologiques dans la Province d’Aouserden raison de la négligence, en particulier d’anciennes sépultures, évoquant, à titred’exemple, les sites de KlibZâafik et Boularyah, les cimetières d’AchayefOueldAttiya.

Benmbarek a poursuivi « pire encore, le chantier de constructiond’une route a été lancé à côtédu site de Boularyah, ce qui a entraîné l’érosiondu sol de surface et son utilisation à proximité du site archéologique et entre ses deux parties et ce, malgré les efforts des associations ».

Tout en saluantl’engagement de ces associations à valoriser ces sites, le conseiller parlementaire haraki a appelé le ministère de la Culture à intervenir d’urgence pour arrêter l’altération des monuments archéologiques et réparer les dommages causés à ces monuments par des personnes “sans scrupules”.

Par ailleurs, M. Benmbareka mis l’accent sur la nécessité d’élaborer un programme d’urgence basé sur une approche participative qui intègre toutes les institutions et les secteurs concernés, en vue d’assurer la protectionde cet important patrimoine historique, humain et écologique, mettre fin à ces transgressions et préserverles autres monuments historiques. Dans ce sens, il a souligné la nécessité d’organiser des journées d’étude dédiées à cette thématique, en présence des acteurs concernés par cette thématiquequi préoccupe la population locale.

Le conseiller parlementaire haraki a conclu son intervention en saluant les initiatives prises par Son Altesse Royale laPrincesse LallaHasna, Présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, dans le cadrede la convention de partenariat conclue avec le conseil communal de la ville de Dakhla en vue de restaurer, réparer et sauver le monument historique de la place appelée « La Plasa ».

De son côté, M. El Ferdaous a présenté les efforts déployés pour protéger les monuments archéologiques et historiques dans lesProvinces du Sud, indiquant à cet égard qu’« au niveau de la Région Guelmim-Oued Noun, le ministère a procédé à la créations de centres de conservation des pétroglyphes d’importance historique, en particulier “Adrar Zarzam” dans la commune d’Aday dans la Province de Guelmim, ainsi que la restauration de “Agadir Tikida” dans la commune Boutrouch à Sidi Ifni.

Le ministre a également fait savoir qu’un centre d’information et de documentation sur le patrimoine rocheux et archéologique de la Région Guelmim-Oued Noun est en cours de construction.

En ce qui concerne la Région Dakhla-Oued Eddahab, M. El Ferdaous a fait état de l’élaboration d’une carte archéologique préliminaire des sites archéologiques dans la région, ainsi que de l’inscription de 19 sites archéologiques et naturels au Registre national du patrimoine, en plus de la construction d’un centre de conservation des pétroglyphes et des sites archéologiques à BirGandouz.