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Attaque bactériologique(1)

Mohamed Ouzzine

La tour de contrôle reçoit un appel de détresse d’un avion sollicitant l’assistance pour un atterrissage d’urgence. Le pilote de l’avion, victime d’une crise de panique,évoque des choses étranges se déroulant à l’intérieur de l’avion :des cris, des hurlements, des querelles et du sang. Les autorités ont été alertées et ont mobilisé tous leurs systèmes de sécurité et la piste d’atterrissage a été encerclée.

Quelques minutes après l’atterrissage de l’avion et dans une scène surréaliste, la porte de l’avion s’ouvre.D’une hauteur d’environ 6 mètres, deux personnes tombent alors qu’ils se querellaient. Il s’est avéré que c’était le pilote de l’avion et une autre personne dont l’identité n’a pas encore été précisée. Ce dernier reprend ses forces et attaque le pilote, qui semble encore sous le choc de la chute, et le terrasse en lui portant des coups agressifs devant la stupéfaction de tout le monde. Malgré l’intervention rapide des tireurs d’élite qui ont blessé l’agresseur à son épaule, le pilote a succombé à ses blessures et est décédé.

Le pilote est décédé et l’agresseur, qui était dans un état le moins que l’on puisse dire anormal, a été arrêté. Cette personne, qui revenait d’une station balnéaire après avoir passé ses vacances, n’avait aucun lien avec une quelconque organisation terroriste ou radicale. Son casier judiciaire ne révèle aucun comportement agressif ou criminel par le passé.

Et c’est là que commence le mystère, qui ne tardera pas à s’amplifier une fois l’hypothèse de l’agression terroriste écartée, dans ce qui s’apparente aux enquêtes policières d’Hercule Poirot, la star de l’enquête criminelle de la “Reine du crime” Agatha Christie.

Il ne s’agit pas d’une scène d’un film action ou de suspens comme cela pourrait vous venir à l’esprit, mais plutôt de faits véridiques qui ont eu pour scène la piste d’atterrissage de l’aéroport français d’Auxerre durant le mois de juillet 2003.

Après avoir été l’objet de tests médicaux, il s’est avéré que l’agresseur, qui a causé la mort du pilote de l’avion, présentait les symptômes de la contamination par un virus inconnu. La cellule scientifique et les services médicaux spécialisés se sont engagés dans une course contre la montre pour contenir la situation. Les 133 passagers qui étaient à bord de l’avion ont été placés en quarantaine. Le bilan actuel : 3 morts (le pilote, son adjoint et la personne qui a tué le pilote et qui semble être porteur du virus), deux personnes dans un état critique et 17 blessés. La scène n’augure rien de bon.

Le suspense et le mystère vont crescendo. Tout le monde attend les résultats des tests médicaux après l’autopsie des cadavres et le prélèvement d’échantillons des blessés. Une information sûre intervient alors. Il s’agit du virus H1Z1 : un virus hybride qui combine une souche de la grippe avec une souche de la rage. Cela explique le comportement agressif des passagers de l’avion, qui se sont délibérément attaqués. Ce virus se caractérise par une courte période d’incubation ne dépassant pas quelques heures pour donner lieu à l’apparition des symptômes. La composante grippale dans la composition du virus a été un facteur déterminant de la propagation de l’infection et de sa terrible létalité.

Mais quel est le secret de ce virus? Comment a-t-il émergé ? Et pourquoi a-t-il affecté ces passagers précisément ? Débutent ici les séquences d’une histoire suspecte et mystérieuse.

Les enquêtes intensives se sont accélérées pour déchiffrer un mystère qui a enveloppé de ses draps la scène. La presse a été interdite de prendre des photos et de commenter. Elle a été invitée de garder l’affaire secrète au prétexte d’éviter d’entraver le déroulement des recherches et de l’enquête. Ce diktat a été pourtant suivi dans un Etat appelé la France.

Sept heures se sont écoulées depuis l’atterrissage de l’avion contaminé. Les enquêteurs ont remonté la piste du décollage du vol etont découvert que les passagers contaminés sont des  touristes qui revenaient d’une même station d’estivage. Ici, les enquêteurs tomberont sur les premiers indices pour déchiffrer le mystère. Des cris, des balles et le chaos dans les environs de la station d’estivage. Des individus,dans des situations anormales, tirent des balles au hasard et dans toutes les directions. Les forces de sécurité ont été obligées d’intervenir. Après un échange de tirs et la chute de morts, la situation a été maîtrisée. Par la suite, les cadavres des victimes ont été transportés et la station a été évacuée pour entamer les enquêtes.

Une cellule de crise a été dépêchée dans la station d’estivage et a commencé son travail pour découvrir le mystère. Cinq jours plus tard, alors que les enquêtes suivaient leu cours, les équipements mobilisés par les forces de sécurité ont perçu, par hasard, un son faible provenant d’un endroit non identifié au sein de la station. Une fois de plus, tout le monde est étonné et stupéfait. Quelle est la source de ce son et d’où provient-il ? Les enquêteurs se sont empressés d’examiner les plans de la station d’estivage et ont découvert un sous-sol sous la piscine. Ils découvrent la surprise : deux individus cachés dans ce qui ressemble à une salle de commande : des écrans, des caméras et des équipements de surveillance.

Il n’y a plus de doute. L’hypothèse d’une agression terroriste a refait surface, mais cette fois-ci sous la forme d’une attaque bactériologique. Comment ?

Après avoir mené des enquêtesavec les détenus, ils’est avéréqu’ils sont deux chimistes qui travaillent dans l’un des plus grands laboratoires de recherche français. Ils se sont infiltrésclandestinement dans la station et en ont fait un champ expérimental.Ils ont passé trois semaines cachés dans un endroit secret pour suivre l’évolution du virus et de ses symptômes sur des touristes innocents. A cause du virus, ces touristes se sont transformés en des monstres féroces et agressifs, assoiffés du sang de leurs victimes.

La question qui se pose : Pourquoi la station d’estivage ?Car elle abritait des touristes issus de 27 nationalités étrangères différentes, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique. Lorsque ces touristes rentreront chez eux, le monde sera confronté à une pandémie dont les conséquences sont difficiles à prévoir.

Le virus H1Z1 s’avère donc incontestablement une créationde l’homme et l’hypothèse est désormais certaine. Mais qui est derrière cet acte terroriste odieux? Qui a intérêt à financer un projet d’ingénierie biologique en vue d’enclencher une guerre bactériologique visant à exterminer l’humanité ? Qui est derrière cette guerre silencieuse, cachée, déguisée et destructrice?

Le dossier a été clos et le ministère français de la Défense a considéré qu’il s’agissait d’une affaire confidentielle. Jusqu’à présent, l’identité de ceux qui étaient derrière cette attaque n’a jamais été révélée. Les enquêtes ont soudain perdu de leur enthousiasme et leur cadence a soudainement diminué. Seule une information au sujet d’importants transferts d’argent au profit d’un compte bancaire au nom des deux ingénieurs chimistes a fuité des rapports de ces enquêtes. Le dossier a été clos et l’affaire a été classée.

L’incident a été considéré comme une affaire d’Etat et a été classé secret. La moindre trace de cet incident n’est apparue ni dans les colonnes des journaux médias ni dans les reportages et émissions de télévision. Seul un communiqué a été publié après l’incident, évoquant une vague d’infection par un virus et annonçant la destruction d’une série de laboratoires de recherche secrets.

Revenons à l’année qui a été témoin des séquences de cette série d’horreur. C’est l’année 2003. C’est la même année durant laquelle le monde a enregistré une épidémie qu’il a été difficile cette fois de tenir secrète. C’est le virus du SRAS, qui a causé des milliers de morts. La coïncidence du virus H1Z1 et du SRAS est-elle le fruit du hasard ?Accordons-nous dans la réponse à ce question le bénéfice du doute, comme aiment à le dire les Français.

Quelle que soit la réponse, laissons le passé et retournons au présent. Plusieurs récits parlent de l’origine du« Covid-19 »en se basant sur la théorie du complot. La plus notable de ces récits est une hypothèse qui prétend que des laboratoires de recherche secrets en Chine ou ailleurs auraient fabriqué ce virus, qui auraitéchappé à tout contrôle ou aurait été sciemment sorti de ces laboratoires. Les chercheurs auraient même pumodifier des virus pour produire le « Covid-19 » dans leurs laboratoires secrets.

La réponse est intervenue rapidement et a émané d’un groupe de chercheurs qui réfutent cette hypothèse, vu que le virus est d’origine animale. S’il y avait une intention de fabriquer une arme biologique ou de créer le « Covid-19 », il aurait fallu plutôt utiliser une souche virale déjà présente dans la nature. Ces chercheurs ont souligné, à cet égard, qu’il n’est pas compliqué de modifier un virus pour augmenter sa vitesse d’infection, prolonger sa période d’incubation, rendre ses symptômes moins perceptibles et aggraver sa létalité.

Il y a 17 ans, soit en 2003, le physicien et cosmologiste britannique Martin Rees avait publié un ouvrage intitulé “Our Last Hour” et y avait prédit, voire alerté contre, une catastrophe qui secouerait le monde à cause d’une erreur biologique qui ravagerait la vie d’un million de personnes.

Des faits, des interprétations et des hypothèses qui diffèrent selon le temps et mais convergent au sujet des ravages causés aux hommes. Des hypothèses dont la pertinence a été prouvée par le temps, mais qui ont été dissimulées par l’homme. L’homme révélera-t-il demain ce que le temps aurait caché auparavant?

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