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Amzazi : le Maroc disposé à partager avec les pays africains son expérience visant à garantir la continuité pédagogique dans le contexte de la pandémie

Saliha Boujraf

Saaïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Porte-parole du gouvernement,a affirmé, hier mardi, que le Maroc est disposé à partager avec les pays africains frères et amis son expérience visant à garantir la continuité pédagogique dans le contexte de la crise pandémique.

Amzazi, qui a pris part au Forum de la Coalition mondiale pour l’éducation de l’UNESCO, organisé de manière virtuelle dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’Afrique, a présenté l’expérience du Maroc visant à relever le défi de la continuité pédagogique dans le contexte de la pandémie mondiale de la« Covid-19 ».

Dans ce sens, le ministre a indiqué que le système éducatif marocain, à l’instar d’autres pays de par le monde, a été impacté par la crise pandémique, rappelant que les autorités marocaines ont été contraintes à suspendre les études en présentiel pendant 14 semaines à partir de mars 2020.

Amzazi a précisé que « face à cette situation qui a été très brusque pour le Maroc, un certain nombre de mesures ont été prises par le ministère de l’Education nationale, pour assurer la continuité pédagogique, premier défi qui se posait au Maroc et qui a pu être relevé grâce à l’expérience accumulée dans le processus de digitalisation du système éducation-formation démarré il y a quelques années, notamment à travers la formation des enseignants, l’équipement des écoles et la production de contenus numériques ».

Intervenant dans le cadre d’une table ronde ministérielle sur le thème “Qu’avons-nous appris ? et quels sont les défis restants ?”, à laquelle ont pris part les ministres de l’Education de plusieurs pays africains dont le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Congo et la Tunisie, M. Amzazi a souligné que « grâce à ces acquis, nous avons pu assurer la continuité pédagogique et remplacer l’école présentielle par l’école à distance ».

Le ministre a relevé, par ailleurs, qu’un autre défi s’est posé pour le système éducatif marocain, à savoir celui de l’accessibilité au contenu numérique pour un certain nombre de jeunes, notamment en milieu rural. Il a souligné, à cet égard, que « dans le souci de garantir l’équité et l’égalité des chances, il fallait absolument innover une autre façon de faire et c’est pour cela que nous avons produit du contenu retransmis via la télévision ».

En outre, M. Amzazi a indiqué que des manuels scolaires avec des exercices à corriger ont été élaborés, puis distribués à un million d’enfants dans le monde rural.

Il a ajouté que le ministère a été également confronté au défi de maintenir les examens certificatifs, notamment celui du Baccalauréat que le Maroc a réussi à organiser dans un contexte où les conditions sanitaires étaient très préoccupantes pendant les mois de juin et juillet de l’année dernière.

Selon le ministre, le troisième défi qui s’est posé au Maroc a été de rouvrir l’école, « car nous nous sommes rendus compte très rapidement que l’enseignement à distance était intéressant, mais il y avait des disparités et un écart d’apprentissage entre les élèves et ce, en fonction de leur situation sociale ».

Amzazi a affirmé, par ailleurs, « aujourd’hui, après pratiquement une année et demi, les enseignements que l’on peut tirer est que la crise pandémique a été un véritable accélérateur du processus de digitalisation au Maroc, relevant que le Maroc est en train de développer une véritable école numérique et une véritable université numérique où plus de marge d’autonomie sera offerte à nos jeunes ».

Le ministre a réaffirmé l’engagement solidaire du Maroc en faveur de l’éducation en Afrique, en ligne avec les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ajoutant« nous nous engageons à soutenir nos partenaires, les pays africains frère et amis, dans la formation de leurs cadres et élites dans les différents établissements marocains d’enseignement et de formation, et nous nous engageons aussi à partager l’expérience marocaine avec nos partenaires africains en matière de transformation numérique, qui n’est plus une option, mais constitue désormais une nécessité éducative, surtout après la propagation de la pandémie ».

Cette table ronde ministérielle a été l’occasion pour les ministres de l’Education de plusieurs pays africains de partager leurs points de vue autour des enseignements tirés de la crise liée à la« Covid-19 » à la lumière des efforts déployés par les gouvernements pour assurer l’apprentissage numérique, y compris pour les enfants et les jeunes marginalisés, en particulier les filles.

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