Activités du secrétaire général

Lorsqu’il était invité de l’émission « Noukta Ila Assatr » (Point à la ligne) :

M. Laenser souligne que les 100 premiers jours de travail du gouvernement n’ont pas reflété la réalité de ses promesses électorales et n’ont pas répondu aux attentes des citoyens

Le retrait des projets de loi déposés par un gouvernement précédent est une mesure « déraisonnable » et la rupture avec ce qui précède est « inacceptable »

Je vais quitter la présidence du Secrétariat général et non pas le Mouvement Populaire, le parti regorge de compétences qui continueront le chemin et le Congrès est maître de ses décisions

Saliha Boujraf

M. Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement Populaire, a affirmé que le bilan du travail du gouvernement durant ses 100 premiers jours n’a pas été à la hauteur des attentes des Marocains.

M. Laenser, qui était l’invité de l’émission « Noukta Ila Assatr » (Point à la ligne), animée par les deux confrères, Mme Sabah Ben Daoud et M. Abdellah Laghgar et diffusé sur la chaîne de télévision « Al Oula », a affirmé « franchement, les 100 premiers jours du travail du gouvernement, n’ont pas reflété la réalité de ses promesses électorales qui étaient très grandes et n’ont pas répondu aux attentes des citoyens ».

Le secrétaire général du Mouvement Populaire a précisé, à cet égard, « malheureusement, nous n’avons pas perçu, dans la loi de finances, ce qui reflèterait le programme du gouvernement, qui  n’a pas même pris assez de temps pour préparer cette loi, se contentant plutôt de reprendre la loi de finances élaborée par le gouvernement précédent ».

M. Laenser a poursuivi « les 100 premiers jours du travail gouvernemental se sont écoulés et nous n’avons vu aucun projet de loi. Au contraire, le gouvernement s’est contenté de retirer des projets de lois qui avaient été soumis par le gouvernement précédent, soulignant que « le retrait de projets de lois déposés par un gouvernement précédent est une mesure déraisonnable, car cela marque une rupture avec ce qui précède, ce qui est inacceptable ».

S’agissant du programme de généralisation de la protection sociale, le Secrétaire général du Mouvement Populaire a affirmé que ce programme est un chantier royal, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors du mandat du gouvernement précédent. Jusqu’à présent, nous ne connaissons pas les mécanismes que le gouvernement actionnera pour la mise en œuvre de ce projet, du moins s’agissant des critères qui seront adoptés pour définir des catégories bénéficiaires. Il n’est question simplement que de déclarations d’intentions ».

Quant au programme “Awrach”, à travers lequel le gouvernement cherche à créer 250.000 emplois temporaires, M. Laenser a affirmé « je pense qu’il ne diffère pas des autres programmes et mécanismes existants, comme la Promotion nationale, par exemple ».

En revanche, M. Laenser a salué le lancement par le gouvernement d’un plan d’urgence d’une valeur de deux milliards de DH pour la relance du secteur touristique, bien que des experts dans ce domaine estiment que le secteur a subi des pertes très importantes.

Concernant son commentaire relatif à la composition du gouvernement de 3 partis, M. Laenser a affirmé « s’agissant du nombre, il n’y a pas de problème, mais ce qui je reproche, personnellement, à cette majorité est qu’elle domine partant du centre et arrivant aux communes, en passant par les régions et les provinces ; chose que nous n’avons pas connu dans l’histoire des gouvernements successifs ».

M. Laenser a précisé, dans ce sens, que « ce que je reproche au gouvernement c’est la domination d’une seule orientation du niveau central au niveau local, car cette politique crée des problèmes dans les régions et les conseils provinciaux », comme en témoigne, a poursuivi le Secrétaire général du Mouvement Populaire, « la rétraction sur plusieurs projets initiés par les précédents conseils régionaux et provinciaux, à savoir, par exemple, la rétractation sur la création de plusieurs noyaux universitaires ».

M. Laenser a souligné que cela soulève le problème : « est-ce que le gouvernement doit poursuivre la mise en œuvre de ce qui a été initié durant le mandat du gouvernement précédent, ou le gouvernement qui succède peut faire table rase, ce qui pose évidemment la problématique de la confiance des citoyens, en particulier dans le rôle de la Région que nous cherchons à consacrer.

Concernant le développement du monde rural, qui est l’un des fondamentaux des programmes du Mouvement Populaire, M. Laenser a affirmé « malheureusement, le monde rural souffre encore de marginalisation, que ce soit sur le plan quantitatif que qualitatif. Je voudrais dire ici que même si on trouve un centre de santé dans un village quelconque, on n’y trouve pas de ressources humaines ou logistiques. Il en est de même pour les écoles et les routes, etc. ».

S’agissant des affaires internes du Mouvement Populaire, M. Laenser a souligné qu’il quittera la présidence du Secrétariat général, mais qu’il ne quittera pas en revanche le Mouvement Populaire », affirmant « je ne briguerai pas un autre mandat » et notant que le Mouvement Populaire regorge de compétences qui pourraient poursuivre le chemin et que le Congrès national est maître de ses décisions.

Concernant le positionnement du parti dans l’opposition, M. Laenser a rappelé que « le Mouvement Populaire est issu de l’opposition à un parti unique il y a 60 ans, ajoutant « certes, le Mouvement Populaire a participé au gouvernement plus de fois qu’il n’a été dans l’opposition, mais il a également eu un rôle important au sein de l’opposition et son histoire le révèle ».

S’agissant de l’attractivité du parti du Mouvement Populaire en relation la poursuite de sa défense du monde rural et de la question amazighe, M. Laenser a affirmé « c’est une responsabilité qui incombera à la direction du prochain Secrétariat général du parti ».

Commentant les résultats des élections de septembre dernier, M. Laenser a affirmé « nous sommes restés là où nous étions. Malheureusement, nous n’avons pas profité de l’effondrement du PJD à l’instar d’autres partis ».

M. Laenser a également commenté la polémique suscitée par un parlementaire qui utilise une langue arabe qui n’est pas claire pour tout le monde, ainsi que les réponses lors de la session de lundi et la polémique suscitée par le député parlementaire Haraki, M. Mohamed Ouzzine et le président du Groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des Représentants, affirmant, à cet égard, que « la présence du Chef du gouvernement au Parlement est un moment important que tout le monde attend et qu’il le parlementaire a le droit de commenter l’exposé présenté ».

M. Laenser a conclu son intervention en évoquant la réconciliation du Mouvement Populaire avec ses enfants, affirmant que « le Mouvement Populaire ne rejette aucune réconciliation avec ses enfants. Bien au contraire, sa porte est ouverte devant tous, mais il n’accepte pas que quelqu’un revienne et dise que je veux tel (..) alors que d’autres sont méritants plus que lui ».

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