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Lors d’une rencontre de M. Moubdiî avec les représentants de la Coordination des cultivateurs du cannabis

L’accent a été mis sur le développement des zones historiquement connues pour la culture du “chanvre indien” et la réconciliation avec la population

AliaeRiffi

Le mémorandum revendicatif de la Coordination des zones d’origine du cannabis au sujet du projet de loi n° 21.13 relatif aux utilisations légales du cannabis a fait l’objet d’une rencontre entre des membres du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants avec des représentants de la Coordination, tenue lundi dernier au siège de la Chambre des Représentants.

Cette rencontre, présidée par M. Mohamed Moubdiî, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, et à laquelle ont pris part Mme LaïlaAhkim et MM. Mohamed Fadili, Abderrahman El Omari, Abdelhakim El Ahmadiet Abdeslam Youssefi, membres duGroupe Haraki à la Chambre des Représentants, a été l’occasion de mettre l’accent sur la nécessité de développer les zonesoù est cultivé le chanvre indien, nonobstant la question de la légalisation de cette culture, d’autant plus que l’équité territoriale exige que toutes les provinces et régions bénéficient de projets de développement dans les différents domaines économiques, sociaux, culturels et environnementaux, et de souligner la nécessité de parvenir à une véritable réconciliation avec les zones de culture du cannabis et de jeter les basesd’un avenir qui garantisse la compensation des dommages subis par leurs habitantsqui ont souffert de nombreux ennuis du fait des poursuites et des plaintes malveillantes.

Pour rappel, le mémorandum de la Coordination a appelé à la déclaration d’une amnistie générale en faveur de tous ceux qui sont poursuivisdans les dossiers de culture du cannabis et àl’abandon des poursuitescontre ceux qui sont recherchés et ce, dans la perspective de la consolidation de la confiance mutuelle entre le citoyen et l’Etat.

La Coordination a mis l’accent sur l’application de la procédure de réhabilitation des agriculteurs du cannabiscontre lesquels des sanctions injonctives ont été prononcéeset l’assainissementdu casier judiciaire des concernés par ces sanctions, tout en accordant à cette catégorie le droit d’obtenir une attestation de casier judiciaire vierge afin qu’elle puissecréerdes coopératives du chanvre indien et œuvrant à la réhabilitation des femmes rurales et à leur intégration dans le développement économique, social et culturel.

La Coordination a également appeléà l’ouvertured’undialogue avec le Département des Eaux et Forêts pour permettre aux agriculteurs de posséder légalement leurs terres, à la révisionde laprocédure de délimitationdu domaine forestier conformément aux dispositions du Dahir de 1917 relatifau domaine forestier et à l’immatriculationd’ensemble et gratuite des propriétés rurales situées dans les zones de culture d’origine du cannabisconformément au Dahir de 1969 relatif à l’immatriculationd’ensemble des propriétés rurales.

Par ailleurs, la Coordination a appelé à la création de centres de traitement pour toxicomanes dans les zones d’origine en vue de les réhabiliteren vue de leurréintégration dans la société etau changementde l’image stéréotypée de la zoneen mettant en évidence ses rôles historiques et son patrimoine culturel à travers des programmes médiatiques.

La Coordination a plaidé aussi en faveurde la mise en place du siège de l’Agence auNord au lieu de Rabat,de l’implantation des unités industrielles spécialisées dans la collecte, la valorisation et la transformation industrielledu cannabis dans ces zones, du renforcement des infrastructures dans ceszonespour assurer le désenclavement de la population, en plus de la création des d’instituts et de laboratoires de recherche spécialisés dans la culture du cannabis.

La Coordination a également appelé à lutter contre la corruption et l’abusde pouvoir et à dénoncer les violations commisesà l’encontre des populations de ces zones.

Il est à noter que les cultivateurs du « chanvre indien » dans les zones historiquementconnues pour sa culture, en l’occurrence les montagnes du Rif (les provinces d’El Hoceima et de Chefchaouen et les tribus de Beni Khaled,Ktama et de Beni Sadat), ont récemment créé la Coordination des zones d’origine du cannabis afin d’accompagner l’examen du projet de loi n° 21-13au niveau de l’institution législative et de plaider en faveur des intérêtsdes petits agriculteurs concernés par cette loi dans les zones historiquement connues pour la culture du cannabis.

En effet, les agriculteurs de ces zonesambitionnent,aujourd’hui, que l’application de la loi soit limitée à ces zones et ne s’étende pas aux plaines avoisinantes.

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