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Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers souligne la nécessité de promouvoir le secteur de l’artisanatCe secteur représente une source de revenus pour un segment important des Marocains et un miroir qui reflète leur authenticité

Saliha Boujraf:

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a réaffirmé la nécessité de promouvoir le secteur de l’artisanat, d’autant plus que ce secteur,qui représente une source de revenus pour un segment important de la population et une source de création de richesses et d’emplois, se veut un miroir qui reflète la civilisation d’une nation et l’authenticité d’un peuple, et demeure ainsi l’un des enjeux du développement économique et social du pays sur les plans local et national.

Dans une intervention lors de la discussion du projet de loi n° 50.17 relatif à l’exercice des activités de l’artisanat à la Commission de l’agriculture et des secteurs productifs, mardi dernier,le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a relevé que les artisans ont grandement besoin d’une telle loi qui a été tant attendue, en vue de les accompagner et de leur rendre justice et d’assurer le développement et la relance de ce secteur qui traverse une conjoncture difficile à cause de la propagation de la pandémie du Coronavirus.

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a également mis en exergue l’importance de cette loi régissant les métiers de l’artisanat, au regard notamment de la concurrence féroce des produits étrangers, de la problématique du piratage, de la faible relève dans l’exercice de ces métiers authentiques et de l’absence d’une formation professionnelle sophistiquée et ciblée.

Par ailleurs, le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a mis l’accent sur la nécessité de faire prévaloir le principe de la consultation des chambres professionnelles au sujet de la publication de textes réglementaires relatifs respectivement à la détermination de la liste des activités de l’artisanat, aux modalités de gestion du registre national de l’artisanat,à la détermination d’un statut type des organismes artisanaux, ainsi qu’à la définition de la forme et des données de la carte professionnelle et ce, Conformément aux dispositions de l’article 3 du statut des chambres d’artisanat qui stipulentl’obligation faite à l’administration compétente de consulter les chambres d’artisanat au sujet de tous les textes législatifs et réglementaires relatifs au secteur de l’artisanat.

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé, en outre, à la prise de mesures législatives afin de renforcer les rôles des chambresd’artisanat et d’élargir leurs prérogatives et leurs ressources pour qu’elles soientà la hauteur des défis auxquels fait face le secteur, tout en œuvrant à garantir les droit de l’artisan, de la coopérative ou de l’entreprise d’artisanat qui a été contrainte de suspendrel’exercice de ses activités professionnelles et qui a été radiée du registre national de l’artisanat.

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé à prévoir pour ces catégories la possibilité d’introduire une nouvelle demande d’enregistrement dans le registre national de l’artisanat si elles apportent la preuve de la reprise de l’exercice de leurs activités.

D’autre part, le Groupe Haraki a plaidé en faveur de la séparation claire entre les missions des instances professionnelles, notamment ceux à caractère régional, et celles des chambres professionnelles, afind’éviter toute confusionou chevauchement, notamment s’agissant des missions liées à la médiation, à la résolution des contentieux et à l’arbitrage.

Dans ce sens, le Groupe Haraki a appelé à établir un pont organisationnel entre les instances professionnelles et les chambres d’artisanat, d’autant plus qu’elles sont toutes deux soumises au principe d’élection et de représentation des artisans et sachant que le projet de loi considère que lesinstances professionnellesqui seront créées seront l’interlocuteur officieldes administrations et des établissements publics.

Le Groupe Haraki a appelé aussi à la mise en place d’un régime spécial de couverture médicale et sociale au profit des artisansqui prend en considérations leurs spécificités professionnelles et leurs conditions sociales, ou du moins à les intégrer parmi les catégories concernées par la loi instaurant une couverture médicale et sociale au profitdes professions libérales et des travailleurs indépendants.

D’autre part, le Groupe Harakia plaidé en faveur de la créationd’un label de qualité afin de protéger le produit national contre le piratage et le valoriser, appelant également à la prise de mesures pour assurer le rayonnement et la promotion du produit national authentique, à travers l’organisation d’une campagne de sensibilisation nationale, en coopération avec les associations de consommateurs.

Dans le même sillage, le Groupe Haraki a proposé l’institution d’une journée nationale de l’artisanat et de journées régionales pour soutenir les produits d’artisanat, la révision des rôles de la Maison de l’Artisan, le renforcement du partenariat avec les collectivités territoriales pour relancer le secteur et la création de maisonsd’artisanat pour des produits d’artisanat locaux, telles, par exemple, une maison del’argent à Tinghiret un complexe socioprofessionnel de la poterie à Safi.

Il convient de noter que la Chambre des Conseillers a adopté, mardi dernier lors d’une séance plénière législative, le projet de loi n° 50.17 relatif à l’exercice des activités de l’artisanat.

Selon un communiqué du ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Economie sociale, ce projet de loi s’inscrit dans le cadre d’un grand projet de réforme que le ministère a engagé en vue de renforcer l’édifice du système législatif de notre pays de manière à assurer la bonne organisation et la bonne gestion de ce secteur important et vital dans l’économie nationale ; lequel secteuremploie environ 2,4 millions d’artisans représentant 20%de la population active et contribue à hauteur de 7% au PIB du Maroc.

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