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Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers met en garde contre la persistance de l’absence d’une véritable volonté collective de lutter contre la propagation de la corruption : sbaîi appelle à une réforme radicale de l’administration de manière à la placer au service du citoyen

Il souligne le rôle des médias et de l’enseignement dans la construction d’une immunité culturelle qui place le citoyen et le responsable politique et administratif au cœur de la bataille nationale

Saliha Boujraf:

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a mis en garde contre la persistance de l’absence d’une véritable volonté collective de lutter contre la propagation des manifestations de la prévarication, du pillage des deniers publics, de la corruption, de l’économie de rente et de l’impunité dans les délits économiques et de la non-corrélation de la responsabilité à la reddition des comptes, affirmant à cet égard que « la guerre contre la corruption est une responsabilité collective, quoique les niveaux de responsabilité diffèrent et placent le gouvernement au premier plan ».

Dans ce contexte, M. M’barakSbaîi, Président du Groupe Harakià la Chambre des Conseillers, a souligné que la corruption est l’un des principaux obstacles qui entravent la réalisation des objectifs de développement, ajoutant que « nulle personne ne conteste aujourd’hui que la corruption a un lourd coût économique, social et de développement, sans parler de ses impacts politiques et moraux négatifs sur l’image des institutions et sur la position internationale du Maroc.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a évoqué, à cet égard, le manque à gagner accusé en matière de développement à cause de la corruption, qui se situe entre 5% et 7% du Produit Intérieur Brut (PIB), ce qui équivaut à un quart du budget de l’Etat, indiquant que le rapport de Transparency International a placé le Maroc au 81èmerang mondialau titre de l’indice de perception de la corruption.

Sbaîi a également évoqué les efforts considérables déployés pour réduire le fléau de la corruption, à savoir notamment le déploiement de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, la création de la Commission nationale de suivi de la mise en œuvre de cette stratégie et la mise en place de mécanismes institutionnels compétents dans le domaine, tels l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, le Conseil de la Concurrence, soulignant toutefois que la traduction pratique de ces efforts a encore un impact limité.

Sbaîi a assuré, par ailleurs, que la lutte contre la corruption nécessite également la révision de toutes les lois ayant trait à la lutte contre la corruption, en œuvrant notamment à tarirles sources de ce fléau au lieu de sanctionner des pratiques et des comportements de manière sélective et limitée, et à renforcer les compétences des institutions concernées par la lutte contre la corruption, au premier rang desquelles se trouve l l’Instance nationale  de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, à travers la révision de son cadre juridique et le renforcement de ses ressources humaines.

Commentant la réponse apportée par le Chef du gouvernement à une question centrale sur « la stratégie nationale de lutte contre la corruption » lors de la séance mensuelle relative à la politique générale à la Chambre des Conseillers, M. Sbaîi a appelé à une réforme radicale de l’administration qui la place au service du citoyen et non le contraire, affirmant que « cela nécessite la mise en place de la Charte des services publics stipulée par la Constitution et la révision des fonctions assumées par les inspections générales des ministères qui sont devenues de simples emploissupérieurssans aucune utilité, sauf les inspections générales de l’administration territoriales et des finances.

Sbaîi a plaidé aussi en faveurdel’instauration de règles juridiques et organisationnelles pour améliorer la gouvernance, à traversl’amélioration du système de gestion des marchés et des commandes publics, l’adoption de la digitalisation, le déploiement de l’administration électronique, l’amélioration du climat des affaires et le tarissementdes sources de la rente sous ses différentes formes.

Sbaîi n’a pas manqué de souligner le rôle des médias et de l’enseignement dans la construction d’une immunité culturelle qui place le citoyen et le responsable politique et administratif au cœur de cette bataille nationale contre la corruption.

Il convient de noter que le Chef du gouvernement, M. SaâdDine El Otmani, avaitsouligné, dans sa réponse, l’engagement du Maroc dans la lutte contre la corruption eu égard aux répercussions négatives de ce fléau sur la société et au fait qu’il constitue l’un des principaux obstacles qui entravant le développement et la stabilité.

M. El Otmani avait rappelé la volonté du gouvernement d’œuvrer à resserrer l’étau sur la corruption sous toutes ses formes, notant que la lutte contre la corruption est un chantier

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