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Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers critique le fait de laisser le sort des Marocains entre les mains d’un système de santé « fragile »Aït Talib répond en exposant une série de mesures d’urgence

Saliha Boujraf:

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a critiqué le fait que « le gouvernement continue de laisser le sort des Marocains entre les mains d’un système de santé fragile, qui a été marginalisé durant des années et n’a pas tiré les leçons de la crise liée à la pandémie(Covid-19), notamment au niveau des ressources humaines ».

Dans ce sens, le Groupe Haraki a affirmé qu’« il ne fait aucun doute que le système de santé au Maroc souffre d’une grave pénurie de ressources humaines, y compris les cadres médicaux et paramédicaux, en raison du fait que le système national de santé ne produit pas suffisamment de cadres médicaux. Ainsi,et malgré l’allocation par la loi de finances de l’année prochaine environ 5.500 postes budgétairesau ministère de la Santé, la pénurie persistera eu égard au fait que notre pays a besoins de pas moins de 6.000 médecins et 9.000 infirmiers, selon des études de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ».

Commentant la réponse apportée par M. Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, à une question orale sur « la problématique des ressources humaines dans le secteur de la santé », présentée par le Groupe Haraki lors de la séance de questions orales hier mardi à la Chambre des Conseillers, M. M’barek Sbaîi, Président du Groupe Haraki, a a appelé le gouvernement à la nécessité d’honorer ses engagements dans le domaine de la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé, en veillant à traduire ces engagements en des mesures pratiques, telles que la valorisation et la motivations des compétences médicales et des instances professionnelles et la généralisation de la prime de rendement.

Par ailleurs, le conseiller parlementaire harakia souligné la nécessité d’élaborer un plan national relatif à la gestion des ressources humaines médicales de manière participative, de créer un observatoire national des ressources humaines médicales en coopération avec l’OMS et d’œuvrer à augmenter le nombre de professionnels de la santé et à les répartir équitablement entre les territoires en prenant en fonction des spécialités.

Sbaîi a également appelé à l’institution de mesures incitatives afin de maintenir les ressources humaines médicales dans la fonction publique médicale, notamment dans les zones enclavées, rurales et montagneuses, tout en veillant à leur assurer une bonne formation tout au long de leur parcours professionnel, à généraliser la formation continue et à la démocratiser, notamment via l’enseignement à distance, à motiver les professionnels de la santé à travers l’augmentation de leurs revenus et la garantie de l’équité en matière d’indemnisation des risques professionnels, à réviser les conditions de l’examen d’aptitude professionnelle et à renforcer les mécanismes d’écoute des professionnels de la santé à travers l’activation du dialogue social sectoriel aux niveaux central, régional et provincial.

Le conseiller parlementaire haraki a appelé, en outre, à la création de facultés de médecine couvrant toutes les spécialités dans les chefs-lieux des Régions, parallèlement à la création ce centres hospitaliers universitaires (CHU) dans les régions restantes, en particulier dans les Régions du Sud du Royaume et les RégionsDrâa-Tafilalet et Beni Mellal-Khénifra et ce, à la lumière de la nécessaire garantie d’une équité au niveau territorial sur le plan de la répartition des ressources humaines.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers n’a pas manqué de réitérer l’appel à la mise en œuvre du recrutement régional dans le secteur de la santé, à l’instar de l’expérience menée par le Département de l’Education nationale et ce, en partenariat avec les collectivités territoriales, notamment les Conseils des Régions.

Pour sa part, M. Aït Taleb a passé en revue, dans sa réponse, une série de mesures prises par le ministère de la Santé pour pallier le déficit énorme dont souffre le secteur, tant en matière d’infrastructures que des équipements de base des hôpitaux et des autres établissements médicaux, affirmant, à cet égard, que « plusieurs marchés ont été conclus pour l’acquisition de matériels médicaux et biomédicaux de manière urgente ».

S’agissant de pallier le déficit de ressources humaines, le responsable gouvernemental a souligné que le système de santé souffre effectivement de ce déficit, malgré l’allocation de 5.500 postes budgétaires au ministère de la Santé au titre de l’année 2021.M. Aït Taleb a précisé, toutefois, que le ministère œuvre à renforcer le système de santé par les ressources humaines médicales nécessaires, à traversl’augmentation du nombredes instituts dédiés à la formation des cadres médicaux et paramédicaux, l’encouragementde la contractualisation et l’activation duplan d’actionde santé régional.

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