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A l’ère du Coronavirus et de la sécheresse : M. Laenser appelle à rendre justice au monde rural et lance un appel de détresse pour sauver l’agriculteur et l’éleveur

Saliha Boujraf

Hassan Laenser, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a mis l’accent sur la nécessité d’accorder au monde rural l’importance qu’il mérite, appelant à l’instauration d’une véritable équité territoriale,qui rendrait justice aux populations du monde rural durant ces circonstances exceptionnelles que le Maroc connaît à causedes répercussions du nouveau Coronavirus.

Commentant,au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, la réponse apportée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, M. Moulay Hafid El Alamy, à une question centrale sur « les répercussions de la pandémie du Coronavirus et son impact sur l’entreprise marocaine », lors de la séance des questions orales de lundi dernier, M. Laenser a souligné que la réalisation des objectifs tracés par le gouvernement dans les différents domaines est tributaire de l’intérêt accordé au monde rural et à ses populations.

Laenser a affirmé, dans ce sens, que « le monde rural constitue l’unique source de sécurité alimentaire et hydrique, mais il est marginalisé, et même dans votre présentation vous n’y avez pas fait référence, mais il demeure marginalisé, à tel point que vous ne l’avez même pas évoqué dans votre intervention, en dépit du fait qu’ilreprésente 98% de la superficie totale du territoire national et 40% de la population totale et que la majeure partie des produits de consommation que nous trouvons dans les magasins et les grandes surfaces, tels les légumes, les fruits, les viandes et l’eau, proviennent des villages et des montagnes.En dépit de cela, nous constatons que l’agriculteur et le citoyen rural souffrent en silence et attendent qu’on leur octroie des paniers alimentaires ».

Le député parlementaire harakia ajouté que « la plupart du secteur informel se trouve dans les zones montagneuses ou rurales et la plupart de ceux qui exercent dans ce secteur dans les villes proviennent de ces zones. Aussi, des solutions urgentes et radicalesdevraient être trouvées aux problèmes du monde rural afin de réduire la pression exercée sur la milieu urbain ».

Par ailleurs, M. Laensera attiré l’attention du gouvernement sur la situation des modestes agriculteurs et éleveurs et des nomades, lançant un appel, à cet égard, « sauvez ces modestes agriculteurs et éleveurs. Ils souffrent en silence à cause de la sécheresse et des répercussions du nouveau Coronavirus. Le ministre a d’ailleurs rappelé leurs apports bénéfiques pour le secteur industriel, en particulier l’agro-industrie, en soulignant que les résultatsréalisés aujourd’hui par le Maroc dans l’industrie des viandes, par exemple, està mettre à l’actif de l’agriculteur et de l’éleveur dans les villages et les montagnes. Mais, ils vivent une situationcritique, car ils ne disposent pas de la carte « Ramed » et ne relèvent pas du secteur informel, de telle sorte qu’ils n’ont bénéficié d’aucune assistance au prétexte qu’ils n’ont pas cessé de travailler, alors qu’ils ne sont plus en mesure de subvenir à leurs besoins quotidiens ».

Le député parlementaire haraki a également appelé au soutien des coopératives opérant dans le monde rural, déclarant que « les femmes qui travaillent de ces coopératives souffrent en silence ».Evoquant, à cet égard, la situation des coopératives dans la Province de Boulemane qui compte 350 coopératives, M. Laenser a indiqué que les femmes qui travaillent dans ces coopératives ne peuvent pas adhérer à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) au prétexte que l’âge de la majorité d’entre elles dépasse 50 ans, alors que ces coopératives,qui fonctionnent comme des entreprises, devraient bénéficier des mêmes incitations bancaires et fiscales accordées aux entreprises ».

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