Activités parlementaires

Sbaîi s’étonne que le gouvernement ait dépensé 20 milliards de DH sur un dialogue qui a coûté tout un trimestre du temps scolaire et a exacerbé les tensions

Zineb Abou-Abdellah

Mbarek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, s’est étonné que le gouvernement ait dépensé 20 milliards de DH pour l’organisation d’un dialogue social qui a coûté la perte de tout un trimestre du temps scolaire et a exacerbé les tensions, affirmant « avec réalisme et objectivité, ne nous pouvons, au Groupe Haraki, que saluer l’effort financier consenti par le gouvernement comme coût de ce dialogue social sectoriel, qui a dépassé 20 milliards de DH, mais la question qui demeure posée : pourquoi avions-nous gaspillé tout un trimestre du temps scolaire si le gouvernement disposait de ces marges financières ? ».

Sbaîi a également critiqué la gestion par le gouvernement du dossier de l’enseignement, soulignant que « la politique unilatérale adoptée en matière de traitement du dossier de l’enseignement ne fera qu’attiser les tensions dans le secteur de l’éducation nationale ; lesquelles tensions persistent avec leurs répercussions en l’absence d’une solution définitive à ses causes.

Commentant la réponse du ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Chakib Benmoussa, à une question sur le thème « Les conclusions du dialogue social dans le secteur de l’éducation nationale », posée par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales, tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a ajouté « après des mois de la gestion de la crise, nous constatons une confusion gouvernementale avérée sur le plan aussi bien de la vision que de l’approche. Nous étions, en effet, face à des hésitations dans la prise des décisions et à des rétractions. Parfois, vous dialoguez avec les syndicats et, à d’autres occasions, vous vous approchez des coordinations, puis vous les excluez. Nous étions ainsi face à des versions du statut des fonctionnaires de l’éducation nationale qui évoluaient en fonction des rapports de force ».

Dans le même contexte, M. Sbaîi a interpellé le ministre sur les raisons de l’exclusion du Préscolaire et du personnel y exerçant des acquis du dialogue social, exprimant l’espoir que le gouvernement retrouve la bonne voie de la réforme stratégique, qui consiste à reprendre la mise en œuvre de la loi-cadre relative à l’éducation et à la formation sur laquelle tout le monde s’est mis d’accord.

 

 

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