Activités parlementaires

Un conseiller parlementaire haraki critique l’absence d’une vision gouvernementale en matière d’emploi des jeunes et s’interroge sur les mesures prises pour atténuer les tensions dans le secteur public

Zineb Abou-Abdellah

Yehfdhou Benmbarek, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a critiqué l’absence d’une vision gouvernementale en matière d’emploi des jeunes, notamment ceux titulaires de diplômes supérieurs, notant que la loi de finances 2024 n’a pas prévu de mesures pratiques pour stimuler l’emploi, en général, et l’emploi des jeunes, en particulier, à l’exception de l’allocation de 30.000 postes budgétaires à l’emploi public et la reconduction des programmes d’emploi temporaire, comme « Awrach », « Forsa » et « Intelaqa », avec leurs nombreux dysfonctionnements et lacunes.

Le conseiller parlementaire haraki a noté que ces initiatives, quoique entachées de plusieurs dysfonctionnements, sont insuffisantes pour absorber l’effectif annuel qui s’accumule des diplômés des universités et des instituts supérieurs et les chômeurs dans les villes et villages marocains.

Commentant la réponse du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, M. Younes Sekkouri, à une question sur la « politique d’emploi des jeunes », soumise par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales, tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Benmbarek a souligné que la relance de l’emploi des jeunes passe essentiellement par l’octroi d’incitations aux entreprises en vue de les encourager à employer les jeunes, sachant que les entreprises sont les plus grands employeurs de main-d’œuvre.

Dans ce contexte, le conseiller parlementaire haraki a interpellé le responsable gouvernemental au sujet des résultats des mesures incitatives prévues dans les lois de finances dans ce domaine, ainsi que sur le sort des montants dus aux entreprises qui ont interagi positivement avec ces mesures.

D’autre part, M. Benmbarek a évoqué l’effervescence et les tensions qui caractérisent le Département de l’Emploi en raison des conditions matérielle, sociale et professionnelle des fonctionnaires de ce département, y compris ceux relevant du corps de l’Inspection du Travail et ce, en l’absence d’un un dialogue social sectoriel sérieux et à l’heure de l’institutionnalisation du dialogue social, s’interrogeant sur les mesures sectorielles prises pour corriger cette situation.

Dans le même contexte, le conseiller parlementaire haraki a appelé le ministre en charge de l’Emploi à reconsidérer le rôle de médiation de l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et à améliorer sa gouvernance, tout en relevant le défi de réalisation d’une équité territoriale en matière de répartition et de bénéfice des opportunités d’emplois.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page