M. Ouzzine dénonce le marchandage et le chantage de parties au Parlement européen et l’accueil d’une séparatiste
Saliha Boujraf
M. Mohamed Ouzzine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a dénoncé la méthode de marchandage et de chantage adoptée par des parties au Parlement européen à l’encontre du Maroc, s’interrogeant si le changement des attitudes, le revirement des positions et la déviation par rapport à ce qui est acceptable auxquels le Royaume est exposé sont les conséquences de la guerre russo-ukrainienne ou de la rareté du gaz sur le continent européen.
Dans ce contexte, M. Ouzzine a appelé l’Europe à cesser de prendre les Marocains pour des abrutis et à sous-estimer leur intelligence, car la question n’est pas une question liée aux droits de l’Homme plus qu’elle n’est une atteinte aux droits stratégiques et territoriaux du Royaume, dans une tentative de lui tordre le bras dans une pièce théâtrale de mauvais aloi et de piètre mise en scène.
Intervenant lors d’un séminaire organisé par le Parlement avec ses deux chambres, mercredi dernier, sur le thème « Les soubassements et les dimensions des attaques systématiques du Parlement européen ciblant le Maroc », M. Ouzzine a souligné que le Maroc n’acceptera jamais aucune leçon en matière de droits de l’Homme, comme il n’acceptera pas non plus le chantage et le marchandage politique, d’autant plus que tout le monde connaît la réalité des droits de l’Homme en Europe, dénonçant l’accueil réservé par le Parlement européen à un séparatiste dupée qui appelle à prendre les armes contre les Marocains au moment où l’Europe porte l’étendard de la paix et de la sécurité.
Le Vice-président de la Chambre des Représentants s’est interrogé sur l’opinion des défenseurs des droits concernant la suspension du journaliste Rachid M’barki pour l’unique raison qu’il a évoqué le réchauffement des relations maroco-espagnoles suite à la reconnaissance espagnole de la marocanité du Sahara, affirmant, à cet égard, que « c’est la phrase qui a suscité la colère et l’ire de la direction de la chaîne de télévision où exerce ce journaliste. L’ironie est que cela se passe dans un Etat qui impose la censure aux journalistes, alors qu’il prétend plaider en faveur de leurs droits et de l’indépendance de leur pensée, sans parler de la répression des manifestants, des vagues de protestation dont les artères de la capitale française sont devenues le théâtre ».
M. Ouzzine s’est interrogé aussi au sujet de la position du Parlement européen de la dissolution de la Ligue des droits de l’homme, dans un pays proche du Maroc, et sur l’arrestation de journalistes pour des raisons anodines à cause juste d’un article intitulé « Sers-nous, ô Roi ».
Par ailleurs, M. Ouzzine a souligné que le Maroc a été le premier pays à connaître le pluralisme politique dès son indépendance alors qu’une grande partie de l’Europe était gouvernée par le parti unique, notant que le Maroc a été le berceau de la tolérance et de la sécurité spirituelle et ce, grâce aux valeurs de modération et de pondération et à la Commanderie des Croyants (Imarat Al Mouminine). Il s’est interrogé si l’Europe avait enregistré le cas d’un musulman brûler un livre divin comme cela y est arrivé, en violation flagrante des droits de l’Homme.
M. Ouzzine n’a pas manqué de rappeler que le Maroc était un bouclier pour l’Europe contre les attentats terroristes et les agressions transcontinentales, et avait toujours été fortement présent dans ce dossier, affirmant que « le Maroc a apporté un grand soutien, mis en garde contre des frappes terroristes et épargné à l’Europe des bains de sang que les extrémistes avaient l’intention de provoquer ».
M. Ouzzie a rappelé également que « les ancêtres des Marocains ont consenti des sacrifices de leur sang pour la liberté et la défense de l’Europe et leurs tombes en témoignent encore ! L’ironie est que certaines de ces tombes ne sont qu’à quelques pas du Parlement européen ».
Par ailleurs, les autres interventions et exposés de plusieurs parlementaires, représentants de la société civile, experts et experts juristes ont jeté la lumière sur l’instrumentalisation biaisée par le Parlement européen des questions relatives aux droits de l’Homme, ses tentatives de porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc, ainsi que l’exploitation dissimulée et suspecte de l’affaire “Pegasus”.
Il convient de noter que le parlement marocain, avec ses deux chambres, avait annoncé, dans un communiqué conjoint publié le 23 janvier dernier, sa décision de revoir ses relations avec le Parlement européen et de les soumettre à une évaluation globale afin de prendre des décisions appropriées et fermes et ce, suite aux récentes positions du Parlement européen à l’égard du Maroc.
Dans ce cadre, le parlement marocain a procédé à la création d’une commission thématique qui comprend des représentants de ses deux chambres, qui se chargera de l’évaluation de ces relations.