Activités parlementaires

M. Mellal critique l’incompréhensible stagnation du dépliement de la deuxième génération de la régionalisation avancée

Saliha Boujraf

M. Younes Mellal, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a critiqué la stagnation incompréhensible du déploiement de la deuxième génération de la régionalisation avancée, affirmant, à cet égard, « nous enregistrons, aujourd’hui, après l’écoulement d’un an et demi du mandat de ce gouvernement, une stagnation incompréhensible de ce dynamisme et l’incapacité de ses composantes à déployer la deuxième génération de la régionalisation avancée malgré les atouts dont il dispose, au premier rang desquels se trouve sa possession de l’autorité électorale dans la gestion de tous les conseils des régions et de la quasi-totalité des conseils des préfectures, des provinces et des communes, à l’instar du gouvernement ».

Commentant au nom du Groupe Haraki la réponse du ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, à la question relative au « déploiement du chantier de la régionalisation avancée » lors de la séance des questions orales, tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Mellal s’est interrogé sur le sort du dossier de transfert des compétences propres des régions et des autres collectivités territoriales, que le ministère de l’Intérieur a supervisé sous le gouvernement précédent, notant que le les départements gouvernementaux concernés refusent toujours de lever la main sur ces compétences malgré la clarté des dispositions des lois organiques relatives aux collectivités territoriales.

Le conseiller parlementaire haraki s’est également interrogé au sujet des mesures gouvernementales prises pour activer la charte de la déconcentration administrative qui a été élaborée durant le précédent mandat gouvernemental et visant à transférer la décision publique à ses véritables utilisateurs dans les régions, les provinces et les communes.

M. Mellal a exprimé son étonnement que les conseils des régions, provinces et préfectures aient perdu une autre année à reproduire des Programmes de développement, malgré ce qui a été réalisé dans ce domaine par les précédents conseils, sachant que certains précédents programmes régionaux ont fait l’objet de contractualisation avec l’Etat et ont été abandonnés aujourd’hui, à l’instar de la démarche adoptée par le gouvernement actuel consistant à prétendre une rupture imaginaire dans un Maroc fondé sur la continuité renouvelée.

Par ailleurs, le conseiller parlementaire haraki a souligné la nécessité d’élaborer des modèles de développement régionaux qui traduisent les piliers du nouveau modèle de développement et soient basés sur l’équité et la justice territoriale en matière d’orientation des investissements publics.

M. Mellan a également interpelé le gouvernement sur les critères de répartition des budgets entre les collectivités territoriales, qui reposent encore essentiellement sur le critère de la taille de la population au lieu d’adopter les indicateurs du déficit de développement sur les plans territorial et humain, appelant à mener une réflexion collective au sujet du renforcement de l’option de la production de la richesse et des mécanismes d’autofinancement, tout en élaborant un plan pour la réforme de l’administration territoriale à travers le renforcement de l’emploi et de la formation dans le domaine de la gouvernance financière et des missions techniques et juridiques afin d’éviter le flot de rapports de contrôle et dossiers déférés devant la justice et la révision et le développement du système juridique encadrant les collectivités territoriales.

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