M. Drissi appelle le gouvernement à la réforme des secteurs des transports aérien et maritime et à la révision de leurs tarifs

Saliha Boujraf

M. Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé le gouvernement à développer et à réformer les secteurs des transports aérien et maritime et à réviser leurs tarifs élevés comme principaux leviers pour la mise à niveau et la promotion du secteur touristique, affirmant que « la problématique du transport a longtemps fait l’objet de plaintes de la part de la communauté marocaine résidant à l’étranger, à l’occasion notamment de l’opération « Marhaba », et constitue un obstacle au développement du secteur touristique ».

Commentant la réponse de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Mme Fatim-Zahra Ammor, à une question sur « la situation du secteur du tourisme à la lumière des développements géopolitiques et de l’amélioration des indicateurs épidémiologiques », soumise par le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, lors de la séance des questions orales, tenue mardi dernier, M. Drissi a souligné que le secteur du tourisme, qui constitue un pilier essentiel de l’économie nationale, requiert l’élaboration d’une vision gouvernementale s’articulant autour de mesures proactives pour faire face aux crises, basées sur l’expérience de la gestion de la crise « Covid-19 », afin de préserver et de développer les acquis.

Le conseiller parlementaire haraki a également souligné la nécessité d’accorder l’importance nécessaire à la promotion institutionnelle de la destination touristique marocaine supervisée par l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), sans omettre l’importance d’inciter l’investissement dans le secteur afin de renforcer la capacité d’accueil des hôtels pour réaliser les objectifs ambitieux de la vision gouvernementale 2030 consistant en le doublement du nombre de touristes au Maroc pour atteindre 26 millions de touristes.

A cet égard, M. Drissi a appelé à la prise de mesures opérationnelles, à savoir notamment l’adaptation de l’offre touristique nationale avec les exigences et les besoins locaux et internationaux qui ont émergé après la pandémie, la transition du concept de la destination unique vers le produit touristique aux multiples destinations et offres (tourisme environnemental, rural et de montagne) et la recherche de nouveaux marchés, notamment en Asie et en Amérique latine.

Le conseiller parlementaire haraki n’a pas manqué d’appeler le gouvernement à veiller à la dynamisation du tourisme intérieur, puisqu’il s’agit du marché le plus sûr, notamment en période de crise et ce, en proposant des offres touristiques destinées au touriste domestique adaptées à son pouvoir d’achat.

Dans ce cadre, M. Drissi a appelé à l’adoption du mécanisme du chèque de voyage qui a réussi dans de nombreux pays, et à l’évaluation de l’expérience de « Kounouz Bladi » et à sa relance sous une nouvelle formule qui dépasse les dysfonctionnements et les erreurs de l’expérience précédente.