M. Drissi appelle le gouvernement à intégrer des centres ruraux dans les projets de développement
Aliae Riffi
M. Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a souligné que de nombreuses communes et centres ruraux, notamment dans le Sud-Est du Royaume, n’ont pas bénéficié de leur droit au développement en dépit de leurs atouts touristiques.
S’adressant à la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Mme Fatima Ezzahra El Mansouri, M. Drissi a affirmé « je veux partager avec vous une problématique importante que vous comprendrez mieux du fait que vous êtes également présidente d’une commune, à savoir la problématique du financement dont souffrent actuellement de nombreux présidents de communes, notamment les communes d’entre elles qui n’ont pas bénéficié assez de leur droit en matière de mise à niveau des centres ruraux ».
Commentant la réponse de la ministre à une question sur le thème de « la mise à niveau des centres ruraux émergents », posée par le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, lors de la séance des questions orales tenue mardi dernier, M. Drissi a évoqué la souffrance de présidents de communes de centres ruraux, en particulier ceux situés entre Safi et Essaouira, qui abrites des sites touristiques importants », faisant référence à la localité d’Essaouiria qui comprend le centre Khemiss Aoulad El Hajj qui abrite des plages importantes qui devraient être réhabilitées.
Le conseiller parlementaire haraki a évoqué avec amertume de l’absence d’infrastructures de base pour dynamiser l’activité touristique dans la région Drâa-Tafilalet, citant à titre d’exemple les centres de Télouet, Amerzgane et celui de Ghassate qui abrite le projet « Nour », affirmant que ces centres n’ont pas bénéficié assez de leur droit au développement en dépit du fait qu’ils disposent d’atouts touristiques.
Par ailleurs, M. Drissi a également évoqué la souffrance de certains habitants des centres ruraux de la problématique de la pénurie de l’eau, qui présage un exode massif de ces populations, en particulier les populations des zones frontalières, mettant en garde contre cet exode en affirmant « le prix à payer sera très cher si ces populations rejoignent les grandes villes. Dès lors, il vaudrait mieux faire bénéficier ces zones, en particulier celles situées à la frontière, de leur droit au développement ».
S’adressant une nouvelle fois à la ministre El Mansouri, le conseiller parlementaire haraki a affirmé « je sais que vous communiquez. Je voudrais juste que vous visitiez les zones de Ouarzazate et de Zagora, comme vous avez visité Beni Mellal, pour relever de visu la souffrance des présidents de leurs communes qui sont seuls en face des revendications des populations ».