M. Sentissi souligne que les Marocains ont besoin d’un code de la famille qui construit une société sûre et stable
Saliha Boujraf
M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a souligné la nécessité d’amender le Code de la famille afin qu’il accompagne l’évolution de la société et la philosophie de la constitution du Royaume et ce, selon une vision encadrée par les finalités de la chariâa islamique et avec une dose d’audace et de modernité conditionnée par les valeurs marocaines fondées sur la modération et la pondération.
Dans une allocution prononcée au nom des deux Groupes Harakis dans les deux chambres du Parlement, lors de la 14ème session de l’Université Populaire, qui a choisi de débattre du thème de « L’amendement du Code de la famille, entre l’universalisme et les textes juridiques », organisée vendredi dernier à la Chambre des Représentants, M. Sentissi a précisé que les Marocains veulent un “Code de la famille” qui construise une société sûre et stable, fondée sur la réalisation d’un équilibre entre les nobles finalités du référentiel islamique et les valeurs et principes universels des droits de l’Homme, en particulier les droits des femmes et des enfants que le Royaume a ratifiés et qui n’ont pas fait l’objet de réserves et ce, dans la perspective de la consécration du système familial une société démocratique à l’échelle miniature.
D’autre part, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a exprimé son aspiration à ce que l’amendement du Code de la famille rende justice aux femmes, préserve la dignité des hommes et protège les enfants.
M. Sentissi n’a pas manqué d’exprimer également l’espoir que la 14ème session de l’Université Populaire soit l’occasion d’aborder des questions qui soulèvent un large débat, telles que l’héritage, la représentation légale, la déchéance de la garde de la mère à cause de son mari, l’intérêt supérieur de l’enfant, les dispositions juridiques relatives aux biens acquis pendant la période du mariage, la loi sur la nationalité et l’article 10 au sujet duquel le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants avait soumis une proposition de loi.
Il est à noter que cette rencontre, à laquelle ont pris part des personnalités politiques de la majorité et de l’opposition, s’est articulée autour de plusieurs axes, tels que « La documentation du contrat de mariage, entre la documentation et les contraintes scientifiques », « La dissolution du pacte conjugal, entre les textes juridique et la jurisprudence » et « L’intérêt supérieur de l’enfant dans le Code de la famille, entre les normes nationales et internationales », « Le Code de la famille, entre l’authenticité et la modernité » et « L’article 400, entre le rite Malikite et le Code de la famille ».
Cette rencontre a été marqués par l’interaction active des participants avec les axes débattus, tout en soulignant que le thème du Code de la famille est une question sociétale qui nécessite un traitement scientifique objectif.
Les participants ont unanimement souligné que l’amendement du Code de la famille doit se faire dans le respect des constantes du Royaume et de son référentiel religieux, appelant à faire face aux voix irréalistes, qui ne sont pas conformes à l’identité du Royaume et ne servent pas les intérêts de la famille marocaine.