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Lors d’une rencontre à Rabat:Mme Bouchareb souligne l’importance de prendre en considérations les enjeux du nouveau modèle de développement dans la restauration et la valorisation des anciens tissus urbains

Fajr Ali

Mme Nouzha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, a souligné, lundi dernier à Rabat, l’importance de prendre en considération, dans le cadre de l’opération de valorisation des anciens tissus urbains en lien avec leur environnement oasien, les nouveaux enjeux et chantiers dans lesquels le Maroc s’engagent, notamment le nouveau modèle de développement et le Pacte national pour le développement.

Dans un communiqué du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, la ministre, qui présidait une rencontre de communication consacrée à la présentation et à la discussion des principaux résultats de la « Stratégie intégrée de valorisation durable des ksour et kasbah à l’horizon 2026 », a souligné que cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, appelant à la préservation du patrimoine matériel et immatériel, d’une part, et à l’amélioration du cadre de vie des habitants de ces espaces et à la lutte contre les différents facteurs de vulnérabilité, d’autre part.

Par ailleurs, Mme Bouchareb a mis l’accent, à cet égard, sur la nécessité d’assurer l’efficacité des interventions liées à la valorisation des ksour et kasbah, selon une approche intégrée garantissant la convergence des politiques publiques et ce, en capitalisant sur les résultats et extrants du programme modèle réalisé en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et en bénéficiant des expériences nationales et internationales dans ce domaine.

Le communiqué a ajouté que la ministre a considéré que l’enjeu principal et l’objectif escompté de cette stratégie résident dans la réduction des disparités territoriales et sociales, notant que la vision innovante pour préserver le patrimoine matériel et immatériel ne saurait être réduite seulement à des opérations de restauration des anciens tissus urbains, des ksour et kasbah et à leur protection contre les effets des changements climatiques et de la raréfaction des ressources naturelles, mais vise également à améliorer le cadre de vie de leurs habitants et à rendre ces espaces plus attractifs à travers l’encouragement de l’économie sociale et solidaire, la mise en place d’activités génératrices de revenus, l’encouragement des métiers et professions traditionnels et l’utilisation des équipements et matériaux locaux dans les opérations de restauration, tout en incitant les jeunes à s’installer dans les ksour et kasbah et leur permettant de bénéficier de formations et de perfectionner leurs compétences dans de nouveaux métiers.

La même source a indiqué, en outre, que la ministre a rappelé les principales réalisations du programme modèle de valorisation durable des ksour et kasbah d’un coût total de 248 millions de DH, qui a concerné 22 ksours, sélectionnés sur la base de critères objectifs et d’une approche territoriale, qui couvrent 3 régions, 7 provinces et 20 communes. Mme Bouchareb a souligné que ce programme a contribué à améliorer le cadre de vie 220.000 habitants et a soutenu l’économie sociale via le financement de 26 projets générateurs de revenus au profit de près de 1.000 bénéficiaires.

Par ailleurs, la ministre a également passé en revue les six orientations majeures de la nouvelle stratégie qui sera déclinée en un programme d’action quinquennal pour la période 2022-2026, à savoir la réforme du cadre juridique et institutionnel pour assurer un ciblage étudié et une meilleure convergence des interventions, l’inclusion des ksour et kasbah dans les priorités des programmes de lutte contre l’habitat insalubre et les disparités territoriales, la considération de la réhabilitation des ksour et kasbah comme l’un des mécanismes contribuant à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), l’impulsion d’une nouvelle dynamique économique dans les zones des ksour et kasbah à travers la diversification des sources de création de richesse, la mobilisation des ressources financières pour assurer le financement des interventions, la mise en place d’un cadre fiscal régional spécifique qui assurera l’atteinte des objectifs fixés et la valorisation des ressources humaines locales pour en faire l’un des piliers du développement global à travers le développement des compétences et la recherche de nouvelles techniques pour réhabiliter ce patrimoine historique via le renforcement des capacités de l’ensemble des composantes du système local.

Il est à noter que cette rencontre s’est déroulée en présence de la Représentante Résidente Adjointe du PNUD au Maroc, Mme Martine Therer, qui a souligné que le programme de valorisation durable des ksour et kasbah peut jouer un rôle important dans la relance post-« Covid-19 », avec notamment la création d’activités génératrices de revenus (AGR), la promotion du tourisme solidaire et la promotion de l’entrepreneuriat.

Mme Therer a poursuivi que ce programme veille à “ne laisser personne de côté”, conformément aux ODD, expliquant qu’il intègre les personnes en situation vulnérable et qui résident dans un habitat insalubre.

Cette rencontre a été marquée par la participation d’une panoplie de personnalités ministérielles, associatives, régionales et locales, toutes concernées par la thématique de la réhabilitation des ksour et kasbah.

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