Activités parlementaires

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants :

Mme Lahmouche interpelle le gouvernement au sujet de la stratégie de promotion de la santé mentale et psychologique

M. Aït Taleb reconnaît le déficit de ressources humaines

Aliae Riffi

Mme Sakina Lahmouche, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, s’est interrogée sur la stratégie actuelle et future du gouvernement pour promouvoir la santé mentale et psychologique dans le cadre du grand chantier relatif à la généralisation de la protection sociale, notant que le déficit de de ressources humaines spécialisées, la faible capacité litière dans les secteurs public et privé et sa mauvaise répartition spatiale requièrent du gouvernement de se pencher sur le traitement de ces problématiques.

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki (dans le cadre de l’article 152) sur les demandes d’information au sujet de la « santé psychologique », lundi dernier lors de la séance des questions orales à la Chambre des Représentants, Mme Lahmouche a souligné la nécessité d’augmenter la dotation budgétaire annuelle allouée au programme de santé psychologique et mentale, qui ne dépasse pas actuellement 6% du budget du ministère, tout en veillant à la mise en place d’une législation à même de contenir ce phénomène.

La députée parlementaire harakie a souligné que la situation requiert l’adoption d’une approche gouvernementale efficace, comme l’un des fondements de l’Etat social prôné, en augmentant les ressources humaines spécialisées dans la santé mentale et psychologique et en mettant en place des structures hospitalières au niveau de toutes les régions et provinces de manière juste et équitable.

Par ailleurs, Mme Lahmouche a exprimé l’aspiration du Groupe Haraki à ce qu’un terme soit mis aux répercussions et aux conséquences des carences enregistrées dans ce secteur, notamment l’exacerbation des phénomènes d’exode, de vagabondage, de délinquance et de violence et la recrudescence des cas de dépression et des comportements suicidaires.

Pour sa part, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, M. Khalid Aït Taleb, a révélé, dans sa réponse, que le nombre de médecins spécialisés en psychiatrie ne dépasse pas 121, dont 11 médecins ont rejoint en 2021 et 15 en 2022, notant que le nombre de diplômés de cette catégorie n’a pas dépassé 7 psychiatres en 2022.

Après avoir attribué ce déficit de médecins spécialisés en psychiatrie à la faible affluence sur ce type de spécialisation, le ministre a souligné que le ministère est en train d’élaborer un plan stratégique national multisectoriel pour la santé mentale.

M. Aït Taleb a également évoqué la création de services psychiatriques intégrés dans les hôpitaux publics, la construction et l’équipement de 3 hôpitaux psychiatriques à Agadir, Kenitra et Beni Mellal comportant 120 lits chacun, et la reconstruction de l’hôpital psychiatrique de Berrechid, ainsi que le renforcement d’un certain nombre de points de consultations médicales spécialisées en psychiatrie dans les centres de santé de premiers soins en vue d’assurer une large couverture.

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