Commentant la réponse du ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle
Mme Tahiri critique la stratégie de traitement de la problématique de l’immigration clandestine et M. Amkraz précise que cette problématique est le résultat d’accumulations des gouvernements précédents
AliaeRiffi:
Mme Loubna Tahiri, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a critiqué la stratégie du gouvernement dans le traitement de la problématique de l’immigration clandestine, affirmant que « cette stratégie ne devrait pas consister seulement à lutter contre le chômage, en particulier à la lumière de l’augmentation de l’immigration de nombreux jeunes, y compris les compétences, ou ce qu’on appelle communément la fuite des cerveaux ».
Commentant la réponse du ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, M. Mohamed Amkraz, à la question « quelle stratégie de l’emploi comme alternative à l’immigration clandestine de la jeunesse marocaine via les embarcations de la mort ? », lors de la séance des questions orales tenue le lundi 24 mai 2021, MmeTahiri a précisé quel’immigration des jeunes, en général, et des compétences, en particulier,est due à l’échec de la politique gouvernementale dans le secteur de l’emploi, soulignant la nécessité d’assurer de meilleures conditions à l’emploi et à la garantie des droits, en particulier l’accès aux régimes de protection sociale.
La députée parlementaire harakia souligné, par ailleurs, que de nombreux jeunes immigrentvers certains pays européens non seulement pour chercher de l’emploi, mais aussi parce qu’ils garantissent, en parallèle, de meilleures conditions de travail.
De son côté, le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle a affirmé que l’immigration clandestine n’est pas l’apanage des jeunes en âge de travailler, précisant que parmi les immigrés clandestins se trouvent aussi des enfants d’âge de scolarité, niant que cette immigration reflète un quelconque échec de la stratégie de l’emploi.
Le ministre a attribué les résultats enregistrés actuellement en termes d’augmentation du nombre d’immigrés clandestins,de différents âges et des deux sexes, vers la rive Nord de la Méditerranée, aux années passées durant lesquels d’autres ont géré le secteur de l’emploi et avaient été responsables de tragédies dans ce secteur, faisant référence au “Scandale d’Annajat” parrainé par le gouvernement d’Abbas El Fassi, lorsque des contrats de travail ont été signés entre près de 30.000 jeunes marocains avec la société émiratie “Annajat”, à travers l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences, pour travailler sur des navires de transport des passagers relevant de cette société, avant que ne soit révélé que cette offre qui avait séduit des milliers de jeunes marocains n’était qu’une illusion.