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Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants :

Mohamed Lamine Didi souligne que le projet de loi sur le cannabis permettra de réduire plusieurs risques liés à la contrebande et à la consommation des drogues

Le texte du projet comporte les signes annonciateurs d’une réconciliation avec les zones historiques de culture du cannabis dans la chaîne de montagnes du Rif

Saliha Boujraf:

Mohamed Lamine Didi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a affirmé que le projet de loi relatif au cannabis permettra le développement de la culture de cette plante et de réduire plusieurs risques liés à la contrebande et à la consommation des drogues, notamment ceux ayant trait à la santé des citoyens, à l’environnement et à l’économie.

Il a affirmé, dans ce sens,que « le développement de cette filière de production permettra au Royaume de devenir un pays exportateur de produits médicaux, pharmaceutiques et industriels, au lieu de rester importateur en devises de ces produits ».

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants lors de la discussion du projet de loi n° 13.21 relatif aux usages licites du cannabis, M. Mohamed Lamine Didia rappelé que ce projet de loiest relatif aux usages licites du cannabis, précisantque la criminalisation des usagesillicites de cette plante n’a subi aucun changement.

Dans ce sens,le député parlementaire haraki a essayé de jeter la lumière sur la réalité des zones de culture du cannabis, en particulier les zones historiques dans la chaîne de montagnes du Rif, affirmant à cet égard que « ces zones souffrent d’enclavement, de pauvreté, de vulnérabilité et d’absence d’infrastructures et de services de base, outre d’un sentiment général de frayeur en raison des poursuites, des interpellations et des plaintes malveillantes, au point où ces poursuites ont conduit à une fuite massive des agriculteurs ».

Didi a appelé, à cet égard, à œuvrer à la localisation des investissements dans les zones de culture du cannabis, à accorder la priorité à l’emploi des habitants de ces zones, à encourager la recherche scientifique concernant cette plante et à promouvoir l’organisation des populations de ces zones dans coopératives, d’autant plus que ces zones n’ont jamais bénéficié des bénéfices de cette culture, dont les unités de transformation sont souvent installée loin de ces zones.

Le député parlementaire haraki a ajouté « avant tout, nous exigeons l’annonce d’une amnistie générale en faveur des personnes poursuivies qui réunissent les conditions de bénéficier de cette amnistie, et l’établissement d’une nouvelle situation qui leur permet de contribuer à l’effort de développement dans les zones de culture de cette plante, en particulier les zones historiques », appelant à trouver des solutions aux problème du foncier et de la délimitation du domaine forestier et à élargir de la champ de l’immatriculation foncière.

Par ailleurs,M. Mohamed Lamine Didi a souligné l’importance d’adopter une politique publique de développement, basée sur le principe de la discrimination positive en faveur de ces zones et sur un modèle de développement durable qui préserve l’environnement, la forêt et la nappe phréatique, et permet à ces zones d’accéder à leur droit de bénéficier des investissements, des infrastructures et des services de base et de garantir la dignité pour leurs habitants à l’instar de tous les Marocains et ce, dans le cadre de la justice sociale et territoriale et du nouveau modèle de développement encadrant le projet sociétal porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Didi a ajoutéque le texte du projet de loi comporteles signes annonciateurs d’une réconciliation historique avec ces zones, affirmantque la légalisation de la culture du cannabis est la voie vers cette réconciliation. Il a mis l’accent, en revanche,sur la nécessité de diversifier les activités agricoles et économiques dans ces zones.

Le député parlementaire haraki n’a pas manqué de souligner que la mise en oeuvre de ce texte de loi mettrait fin à l’exploitation illégale des petits agriculteurs, d’autant plus qu’il légaliserait les circuits de commercialisation et romprait les liens avec les réseaux criminels de trafic de drogue.

Il est à noter que la Chambre des Représentants a adoptéà la majorité, en séance plénière tenue mercredi dernier, le projet de loi n° 13.21 relatif aux usages licites du cannabis.

Le projet de loi, qui vise à améliorer les revenus des agriculteurs et à créer des emplois prometteurs et stables, a obtenu l’approbation de 119 députés et l’opposition de 48 autres.

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