Mme Amahroq appelle le gouvernement à édifier des systèmes de santé résilients, efficaces et capables de faire face aux graves crises
Aliae Riffi
Mme Zineb Amahroq, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a appelé le gouvernement à édifier des systèmes de santé résilients et efficaces, capables de s’adapter aux différentes circonstances et de faire preuve de vigilance et de préparation préalable à tous les événements possibles pour faire face à toute crise sanitaire, quelle que soit sa gravité.
Commentant la réponse du ministre de la Santé et de la Protection sociale à une question orale sur la « santé préventive », soumise par le Groupe Haraki, hier lundi à la Chambre des représentants, Mme Amahroq a affirmé « nous ne pensons pas que la santé préventive nécessite des coûts. Bien au contraire, la prévention peut réduire les coûts des soins médicaux ».
S’adressant au ministre, la députée parlementaire harakie a ajouté « nous partageons avec vous de le fait que cette question est importante, car nous pensons qu’accorder davantage d’attention à la santé préventive permettra de réduire dans une large mesure les dépenses de santé ».
Par ailleurs, Mme Amahroq a rappelé que la santé préventive est un domaine qui ne se relève pas uniquement de la responsabilité du ministère des tutelle, indiquant que tous les départements ministériels, la société civile, les médias et même les écoles peuvent être des acteurs dans le domaine de la prévention et de la sensibilisation, d’autant plus que le Royaume a enregistré l’émergence d’une nouvelle série de maladies et de virus qui ont occasionné la propagation de maladies chroniques et le retour de maladies anciennes que nous avons cru disparues, relevant que le coût élevé et permanent de traitement de ces maladies, telles la tuberculose, ce qui nécessite de traiter les problématiques liées à la santé préventive de manière globale.
La députée parlementaire harakie a appelé, à cet égard, à déployer davantage d’efforts législatif et de sensibilisation pour que nous ne nous retrouvions pas avec des lois inapplicables, telle la loi interdisant de fumer dans les lieux publics, dont l’activation est toujours en suspens faute de décrets d’application.
Mme Amahroq n’a pas manqué d’attirer l’attention du gouvernement sur les problématiques liées notamment à la pollution, aux émissions de gaz, aux décharges publiques et aux rejets des usines dans les oueds qui nécessitent des mesures pratiques pour atténuer leurs graves répercussions sur la santé, ainsi que sur le phénomène de l’addiction aux drogues qui nécessite à son tour d’adopter une approche basée sur la sensibilisation plutôt que sur la répression.