Activités parlementaires

Mellal souligne la nécessité de procéder à l’évaluation et à l’amélioration de la régionalisation avancée et critique la tergiversation du gouvernement à mettre en œuvre les programmes de développement

Zineb Abou-Abdellah

Younes Mellal, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a souligné la nécessité de procéder à l’évaluation et à l’amélioration de la régionalisation avancée afin de rompre avec la phase de la mise en place des fondations.

Le conseiller parlementaire haraki a salué les efforts déployés par le ministère de l’Intérieur aux niveaux central, régional, provincial et local pour accompagner le chantier de la régionalisation et accompagner les régions et les autres collectivités territoriales dans l’élaboration de programmes de développement régionaux réalisables, soulignant, en revanche, la persistance de l’absence de la prise de conscience de la majorité des départements gouvernementaux de l’importance et de la pertinence de cette option régionale.

Mellal a relevé l’incapacité manifeste de la majorité des départements gouvernementaux à traduire l’option de régionalisation en une culture de gestion dans la prise de ses décisions administratives et de développement, notant que cette hésitation injustifiée et incompréhensible se manifeste dans la persistance de certains ministères à ne pas transférer les compétences qui sont propres aux régions et aux autres collectivités territoriales en violation flagrante des dispositions des lois organiques relatives aux collectivités territoriales.

Commentant la réponse du ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, à une question relative à « la régionalisation et les disparités territoriales », posée par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales, tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Mellal a appelé à la révision des critères de répartition des budgets sur les régions qui adoptent encore le critère du nombre de population au lieu de prendre en compte les indicateurs de déficit de développement tant sur le plan territorial qu’humain, et la dimension de l’équité territoriale requise.

Le conseiller parlementaire haraki a appelé aussi à reconsidérer l’orientation et la programmation des investissements et des politiques publiques et sectorielles en fonction du critère de l’équité territoriale et ce, afin de réduire les disparités territoriales et sociales que le modèle de développement a érigé comme l’un de ses principaux piliers et objectifs fondamentaux, tout en veillant à l’activation optimale du Fonds de solidarité interrégionale et du Fonds de mise à niveau sociale sur des bases équitables à l’égard des régions qui souffrent d’un déficit cumulé en matière de développement.

D’autre part, M. Mellal a critiqué la tergiversation du gouvernement actuel à poursuivre la mise en œuvre de programmes de développement régionaux, malgré le fait que les régions avaient auparavant signé des contrats-programmes avec le gouvernement durant le précédent mandat, soulignant la nécessité d’adopter des modèles de développement régionaux au lieu de programmes qui ne sont qu’un ramassis de projets où s’enchevêtrent les dimensions locale, provinciales et régionale et qui reproduisent les programmes sectoriels.

Le conseiller parlementaire haraki a également appelé à une révision des lois organiques relatives aux collectivités territoriales et des lois électorales pertinentes afin de pallier les dysfonctionnements, combler les lacunes, rectifier la trajectoire, établir les règles de bonne gouvernance et favoriser l’émergence d’élites compétentes, sensibles au développement régional et capables de construire et de mettre en œuvre la vision stratégique de la régionalisation avancée.

Mellal a également interpellé le ministre de l’Intérieur au sujet du sort du programme de réduction des disparités territoriales et sociales visant le développement des zones rurales et montagneuses, compte tenu du caractère limité de ses résultats et de la persistance des disparités territoriales, ainsi que sur l’éventuelle possibilité d’élaborer un nouveau programme intégré de développement des zones rurales et montagneuses qui intègre la dimension régionale dans l’emploi et l’habitat et favorise l’attractivité dans le domaine des investissements, appelant à accompagner chantier par l’institutionnalisation juridique de l’emploi public régional dans les différents départements gouvernementaux, établissements publics et collectivités territoriales.

 

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page