Activités parlementaires

M. Sbaîi appelle le gouvernement à ériger la promotion du secteur de la santé au premier rang de ses priorités et à traduire cette orientation dans sa politique budgétaire

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé le gouvernement à la nécessité d’ériger la promotion du secteur de la santé au premier rang de ses priorités, aux côtés de l’éducation, et à traduire cette orientation dans sa politique budgétaire.

A cet égard, M. Mbarek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé à l’augmentation du budget alloué au secteur de la santé, affirmant « avec un budget qui ne représente que 5,6% du budget général de l’Etat, la vulnérabilité du système de santé ne peut pas être surmontée et la sécurité sanitaire ne peut pas être garantie ».

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki lors de la discussion du rapport du groupe thématique de la sécurité sanitaire sur le thème « La sécurité sanitaire comme levier pour renforcer les fondements de la souveraineté nationale » à la Chambre des Conseillers, M. Sbaîi a appelé au traitement de la problématique de l’absence de l’équité territoriale et de la régionalisation sanitaire et à la réduction des disparités criantes entre les territoires, régions et provinces en termes de ressources humaines, de structures hospitalières publiques et privées et d’équipements.

M. Sbaîi a ajouté que « face à l’absence de centres hospitaliers universitaires dans certaines régions, comme les régions de Drâa-Tafilalet, de Beni Mellal-Khénifra et du Sahara marocain, à la lumière de la concentration des structures hospitalières dans des axes et régions précis et au vu également que les centres de santé ruraux, s’ils existent, sont dépourvus des moyens nécessaires les plus élémentaires en matière d’hospitalisation, Il n’est pas du tout concevable de réaliser la sécurité sanitaire dans notre pays ».

M. Sbaîi, qui a soulevé la problématique de la pénurie des ressources humaines médicales et paramédicales et de leur mauvaise répartition, a précisé que la solution de cette problématique demeure tributaire d’une révision radicale du système de formation et de ses critères et de l’investissement dans les facultés de médecine selon une orientation qui réalise l’équité territoriale et régionale, à travers la création d’une faculté de médecine dans chaque région.

Par ailleurs, M. Sbaîi a souligné l’importance d’élargir l’effectif des ressources humaines à travers l’activation de l’option du recrutement public régional et l’adoption du statut de la fonction publique médicale en tant que cadre incitatif pour travailler dans le secteur de la santé publique, au lieu d’opter pour l’immigration pour chercher de meilleurs perspectives à l’étranger.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé, en outre, le gouvernement à accélérer la mise en œuvre de son engagement relatif à la réhabilitation de 14.000 centres de santé, réitérant son appel au renforcement des partenariats avec les collectivités territoriales pour qu’elles contribuent à leur tour au financement et comme force de proposition en vue de réaliser la sécurité sanitaire et de remédier aux dysfonctionnements du système de santé.

M. Sbaîi n’a pas manqué de souligner la nécessité d’accorder l’importance nécessaire à la recherche scientifique et médicale et d’augmenter le budget qui lui est alloué, qui stagne depuis des années et ne dépasse pas 0,8% du Produit intérieur brut (PIB) et ce, afin d’assurer la souveraineté et l’autonomie sanitaire du Royaume.

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