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M. Ouzzine critique la mentalité surannée en matière de mise en œuvre des lois encadrant les questions des enfants et des femmes

M. Titouani révèle l’objectif de la visite au Mouvement Populaire

Saliha Boujraf

La Fondation Lafqui Titouani était l’invitée, jeudi dernier du parti du Mouvement Populaire, pour débattre du thème de « la lutte contre le travail des enfants et les droits des femmes au travail » et ce, en présence d’acteurs politiques et universitaires.

Mise en œuvre des lois

Lors de l’ouverture des travaux de cette rencontre, M. Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, a appelé à la mise en œuvre des lois relatives à la lutte contre le travail des enfants et aux droits des femmes au travail, affirmant, à cet égard, que « malgré les avancées réalisées sur le plan de l’arsenal juridique encadrant cette question, nous sommes malheureusement toujours confrontés à une mentalité surannéequi révèle la contradiction flagrante entre le texte et la réalité ».

M. Ouzzine a précisé que « il y a, certes, une diligence dans la législation, mais un échec est relevé en matière de mise en œuvre. Ce qui se traduit dans la confusion du gouvernement et son indifférence par rapport à des questions brûlantes, telles l’enfance et la femme ».

M. Ouzzine, qui n’a pas caché sa préoccupation face au phénomène du travail des enfants, qu’il a qualifié d’« exploitation des enfants », a souligné la nécessité de se mobiliser pour lutter contre ce phénomène et protéger les enfants de cette exploitation et des travaux dangereux.

M. Ouzzine a également souligné que l’amélioration des conditions des femmes actives, en particulier dans les unités industrielles et agricoles, demeure parmi les aspirations du parti du Mouvement Populaire.

Le Secrétaire général du parti a conclu son intervention en soulignant également l’importance d’offrir davantage d’opportunités aux femmes pour favoriser leur participation au développement.

Des dysfonctionnements dans l’application de certaines lois

Pour sa part, M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a rappelé que les droits des femmes et des enfants constituaient et représentent toujours une question importante pour le Groupe Haraki.

Le dirigeant haraki, qui a évoqué certains dysfonctionnements qui entachent l’application de certaines lois relatives aux femmes et aux enfants et l’absence d’autres lois, ce qui entrave la promotion de la situation des femmes et leur pleine participation à la vie publique, a affirmé « malheureusement, le législateur est présent, mais l’exécutif ne traite pas sérieusement les propositions de loi, ce qui accroît les obstacles qui entravent la promotion de la situation de la femme et la lutte contre le phénomène du travail des enfants ».

La lutte contre la discrimination

De son côté, Mme Nouzha Bouchareb, présidente de l’organisation des Femmes Harakies, a mis l’accent sur l’importance de focaliser notamment sur la famille lors de la discussion des droits de la femme et de l’enfant, car la famille représenté le noyau de la société, soulignant l’importance de promouvoir les droits de la femme, d’activer la principe d’égalité et de lutter contre toutes les formes de discrimination.

Adoption d’un projet

A son tour, le président de la Fondation Lafqui Titouani, M. Aboubakr Titouani, a souligné que la Fondation a adopté un projet portant sur la lutte contre le travail des enfants et œuvre à étudier l’impact des politiques publiques sur le phénomène du travail des enfants, affirmant que l’objectif est de rechercher des recommandations réalisables, et contribuer ainsi au développement de politiques publiques qui concernent les enfants en situation de vulnérabilité et faire en sorte que ces politiques soient plus efficaces.

Concernant les droits des femmes au travail, M. Titouani a souligné que la Fondation œuvrera à accompagner les acteurs concernés par les femmes actives à travers l’organisation d’activités de sensibilisation et de formation des femmes actives, tout en formulant des programmes opérationnels visant à garantir l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.

Le développement et l’apprentissage

Par ailleurs, les autres interventions lors de cette rencontre, qui a été marquée par la remise de cadeaux symboliques par la Fondation Lafqui Titouani aux deux leaders harakis, MM. Mohamed Ouzzine et Driss Sentissi, ont été unanimes à souligner que le droit au travail est garanti sans exception, que ce soit pour les femmes ou les hommes, et qu’il n’est pas permis de priver les femmes de leur droit de faire preuve de leurs capacités et de contribuer au développement, tout comme il est insensé de laisser les enfants proies à l’exploitation dans le domaine du travail sous prétexte du besoin, de la pauvreté ou d’autres justifications, au lieu qu’ils soient sur les bancs de l’école en train d’apprendre.

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