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M. Laenser souligne la nécessité de la révision de la loi de finances 2022 et de la tenue d’une session parlementaire extraordinaire pour arrêter les mécanismes pour faire face à la conjoncture actuelle

Le Congrès national du parti sera maître de ses décisions et élira la nouvelle direction

Saliha Boujraf

M. Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement Populaire, a souligné la nécessité de la révision de la loi de finances 2022, affirmant que « les circonstances actuelles imposent d’apporter des amendements exceptionnels à la loi de finances ».

Dans une interview, M. Laenser a précisé que la loi de finances n’est plus valable pour gérer l’étape actuelle, indiquant qu’il est nécessaire de soumettre un projet de loi de finances rectificative dans les plus brefs délais pour revoir les prévisions et les indicateurs sur lesquels a été bâti la loi de finances 2022 et reconsidérer ses orientations, ses priorités et ses choix économiques et sociaux et ce, à la lumière d’une année agricole sèche, de l’inflation et de la hausse des prix.

M. Laenser a ajouté que « la révision de la loi de finances n’est pas une tare, car la constitution et la loi l’autorisent, et cette révision avait déjà été effectuée auparavant. De ce fait, le gouvernement est tenu de réviser la loi de finances 2022, que nous avons qualifiée d’inadaptée avec le programme gouvernemental, tout en précisant que cette loi ne vient pas concrétiser les promesses que le gouvernement, car ce n’est pas ce gouvernement qui a élaboré cette loi de finances ».

Le Secrétaire général du Mouvement Populaire a poursuivi « pour faire face à ces circonstances exceptionnelles, il est nécessaire d’adopter une loi de finances qui répondre à la conjoncture, car nous traversons une conjoncture qui requiert la recherche de financements pour faire face à l’inflation et l’activation de programmes exceptionnels pour faire face à la rareté de l’eau et à la hausse des prix élevés. Le gouvernement doit avoir l’audace et le courage de réviser la loi de finances ».

M. Laenser a également appelé le gouvernement à la tenue d’une session parlementaire extraordinaire, affirmant « il est nécessaire pour le gouvernement, s’il compte soumettre des amendements à la loi de finances, de convoquer une session parlementaire extraordinaire et de ne pas se contenter de la tenue des commission ».

Il a noté, dans ce sens, que le gouvernement doit être conscient des exigences de l’étape actuelle quelle que soit la loi de finances. De ce fait, le gouvernement devrait s’asseoir avec les parlementaires pour arrêter les mécanismes à mettre en place pour faire face aux circonstances exceptionnelles actuelles, sinon comment peut-il soutenir les agriculteurs et les éleveurs, en particulier les petits d’entre eux, et faire face à la hausse des prix, surtout à la lumière de la cherté sans précédent des prix des hydrocarbures, des denrées alimentaires, des fourrages et des engrais.

M. Laenser a précisé, à cet égard, « c’est ce qui nous a incité à demander la tenue de rencontres avec certains ministres chapeautant les départements de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, de l’équipement, de l’eau, de l’intérieur, des finances et de l’économie et ce, afin de discuter le phénomène de sécheresse et rechercher des solutions avant la session parlementaire du printemps ».

Il convient de noter que le parti du Mouvement Populaire avait appelé le gouvernement à soumettre dans les plus brefs délais un projet de loi de finances rectificative. De même, les membres des Groupes Harakis au Parlement ont pris également l’initiative de demander la convocation des départements gouvernementaux concernés devant les commissions parlementaires permanentes compétentes pour discuter de la situation économique et sociale engendrée par la sécheresse et des mesures préventives nécessaires pour en atténuer les répercussions.

S’agissant des affaires internes du parti, M. Laenser a souligné que le report de la session ordinaire du Conseil national du parti a été dicté par les conditions liées à la pandémie, affirmant, à cet égard, « nous avons décidé de la reporter à fin mars pour disposer du temps suffisant pour la préparer et la tenir en présentiel ».

Il a précisé, dans ce sens, « nous aurions pu le tenir à distance, comme l’ont fait plusieurs partis, mais nous avons veillé à se donner plus de temps dans l’attente de l’amélioration de la situation épidémiologique pour tenir la réunion du Conseil national en présentiel afin de donner l’occasion à tous les membres de débattre et d’enrichir la vision harakie dans la perspective de la préparation du 14ème Congrès national du parti qui aura lieu durant cet été ».

Concernant des informations relayés dans certains groupes au sujet d’un amendement du règlement intérieur du parti pour qu’il reste à la tête du parti, même si c’est à titre honorifique, M. Laenser a affirmé « je ne sais rien du dialogue et je n’y ai pas pris part. Il se pourrait que certains craignent que des perturbations surviennent avec le changement de la direction. Personnellement, mais je n’y crois pas, car le parti n’est pas tributaire d’une seule personne. Le Congrès national sera maître de ses décisions et élira la nouvelle direction ».

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