14ème Congrès nationalActualités

Lors de la 3ème réunion de la Commission de la plateforme politique et des programmes :

M. Amzazi : La réforme du système d’éducation et de formation nécessite une marche nationale

Mme Lekhiel souligne que le Mouvement Populaire est préoccupé par la garantie d’un enseignement de qualité, équitable et inclusif pour tous les enfants marocains

M. Sentissi s’étonne de la rétraction incompréhensible du gouvernement au niveau de plusieurs programmes de réforme du système d’éducation et de formation

Saliha Boujraf

Les intervenant lors de la discussion par la Commission de la plateforme politique et des programmes, issue du Comité préparatoire du 14ème Congrès national du Mouvement Populaire, de l’axe « Enseignement », jeudi dernier au siège du Secrétariat général du parti à Rabat, ont été unanimes à souligner que la réforme du système d’éducation et de formation nécessite une compréhension de la réalité de l’enseignement, en s’appuyant sur un diagnostic des contraintes et des problèmes du secteur et sur une participation démocratique de la communauté scolaire pour éviter les revers récurrents.

Les participants, dont des experts du domaine, des universitaires et des militants et des militantes harakis, ainsi que l’ancien ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Saaïd Amazi, à une réunion présidée par Dr. Fatna Lekhiel, coordinatrice de la Commission, ont souligné que le dénominateur commun entre les réformes et la tentative de réforme est l’absence d’une vision prospective claire et réaliste.

La clé de l’équité et de la justice sociale

Pour sa part, Mme Lekhiel, membre du Bureau politique du parti du Mouvement Populaire, a affirmé que la Commission a décidé de discuter de la question de l’enseignement, car un enseignement de qualité est « la clé de l’équité et de la justice sociale » et conduit à la promotion et au progrès de la société et de la nation.

Mme Lekhiel a révélé que le Mouvement Populaire est préoccupé d’assurer un enseignement de qualité, équitable et inclusif pour les enfants de tous les citoyens et citoyennes à travers le Royaume (dans les villes et leurs périphéries, villages et montagnes), et de renforcer les opportunités d’apprentissage offertes tout au long de la vie pour tous, soulignant que le parti œuvre à trouver des solutions pratiques pour lever les obstacles qui entravent l’enseignement et l’apprentissage.

Surenchères politiques

Pour sa part, M. Saaïd Amzazi, ancien ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a souligné que la réforme du système d’éducation et de formation dans le Royaume requiert une marche nationale.

M. Amzazi a précisé, dans ce sens, que la réforme de ce système nécessite une marche nationale derrière Sa Majesté le Roi et avec la participation des différents intervenants dans le secteur, loin des surenchères politiques étriquées.

Dans son intervention, où il a passé en revue les étapes de réforme de l’enseignement depuis l’indépendance, M. Amzazi a focalisé sur l’étape marquée par l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au trône de ses vénérables ancêtres, soulignant que le Souverain a placé la promotion du secteur de l’enseignement au centre de Ses préoccupations, rappelant à cet égard les différents chantiers et projets lancés pour améliorer le système éducatif, dont notamment l’adoption de la loi-cadre n° 17.51 relatif au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, qui est la formulation juridique de la vision stratégique (2015-2030) qui a été élaborée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique conformément aux dispositions de la constitution de 2011.

Par ailleurs, M. Amzazi a mis en exergue les principales nouveautés apportées par cette loi-cadre, tout en exprimant, en revanche, son étonnement vis-à-vis de la rétractation sur cette loi-cadre et le désengagement de l’actuel gouvernement de la mise en œuvre de ses dispositions, soulignant que la rétraction sur cette loi-cadre ouvre la voie aux atteintes à l’avenir de l’école publique et celui des enfants des Marocains en conséquence.

M. Amzazi n’a pas non plus manqué de passer en revue un ensemble de réformes que le secteur de la formation professionnelle a connu.

La nécessité d’ouvrir un large débat

De son côté, M. Driss Sentissi, membre du Bureau politique, président du Groupe Haraki à la Chambre des représentants et président du Comité préparatoire du 14ème Congrès national du parti, a souligné la nécessité pour les Marocains en général d’ouvrir un large débat sur les questions sensibles qui préoccupent tout le monde, telles l’éducation, la santé, la flambée des prix des hydrocarbures.

M. Sentissi a dénoncé la rétraction du gouvernement sur certains programmes de réforme qui concernent le système d’éducation et de formation, notamment le secteur de l’enseignement supérieur, qui connaît une rétraction incompréhensible sur plusieurs programmes de réforme, notamment ceux qui concernent la création de noyaux universitaires à travers le Royaume, qui est caractérisé par l’anarchie et la confusion depuis La nomination du « gouvernement Akhannouch ».

M. Sentissi a évoqué, en outre, une série de propositions visant à promouvoir le secteur de l’enseignement privé, affirmant que le secteur privé fait partie intégrante du système d’éducation et de formation et il n’y a pas de grande différence entre ce secteur et l’enseignement public.

Trouver des solutions pour sauver l’école publique

Par ailleurs, les autres interventions ont souligné qu’en dépit des tentatives répétées de réforme du système d’éducation et de formation, les résultats escomptés n’ont pas été réalisés, soulignant que cette situation suscite désormais les inquiétudes de tous les acteurs concernés par le secteur, d’autant plus que les projets de réforme ont épuisé les efforts et les ressources financières sans que les résultats soient atteints.

Les intervenants parmi les militants et militantes harakis ont appelé leur parti à proposer des solutions pour contribuer à sauver l’école publique tous cycles confondus (primaire, secondaire collégial et secondaire qualifiant), tout en adoptant un nouveau système d’enseignement supérieur répondant aux besoins du Royaume.

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