Activités parlementaires

Le groupe de travail thématique sur la sécurité alimentaire recommande la création d’un mécanisme national pour assurer la gestion globale du stock stratégique

Fajr Ali

Le groupe de travail thématique ad hoc sur la sécurité alimentaire au sein de la Chambre des Conseillers a recommandé la création d’un mécanisme national de régulation et d’organisation chargé de la gestion globale du stock stratégique.

Dans les recommandations contenues dans son rapport final, présenté hier lundi lors d’une séance de discussion à la Chambre des Conseillers, ce groupe de travail a appelé à la mise en place d’un environnement législatif et réglementaire concernant le système de gestion, les conditions de stockage, les sources de financement, ainsi que d’autres aspects, à même d’instaurer un système intégré de gestion et de sécurisation du stock stratégique des matières de base.

En ce qui concerne les recommandations relatives au domaine du stockage, le groupe de travail a souligné la nécessité d’adopter un système de contrôle efficace concernant tout ce qui concerne l’approvisionnement du stock alimentaire et les modalités de sa gestion, ainsi que d’un mécanisme d’alerte précoce et proactif contre risques qui menacent les chaînes de l’industrie et d’approvisionnement.

Le rapport du groupe de travail thématique a également appelé à la mise en place d’un système global d’inventaire des stocks de matières de base, à la promotion de l’élément humain à travers la mise à niveau des capacités des personnes chargées de la gestion et du contrôle des stocks pour assurer un bonne manipulation des marchandises, et à la modernisation des techniques et des équipements de stockage à travers le soutien des coopératives agricoles et le renforcement des programmes de création et de développement d’entrepôts de stockage et de refroidissement, en particulier dans les zones qui souffrent du vulnérabilité et d’enclavement.

En ce qui concerne le domaine de la gouvernance à travers le renforcement de la convergence des politiques publiques liées à la nutrition et à l’alimentation, le groupe de travail thématique a recommandé la mise en place d’un cadre institutionnel, selon une approche coordonnée, pour impliquer le secteur privé et les différentes parties prenantes afin de gérer le domaine de la commercialisation des produits agricoles, en vue d’assurer une gestion rationnelle des marchés.

Le groupe de travail a appelé aussi à l’adoption d’un cadre législatif et réglementaire pour lutter contre le fléau de la déperdition et du gaspillage alimentaires, notamment en ce qui concerne la commercialisation et la consommation du pain, ainsi qu’au renforcement des systèmes de contrôle nationaux et territoriaux relatifs à la sécurité sanitaire des aliments tout au long des chaînes de production et de consommation, et au renforcement du système de contrôle et de suivi par la mise en place de systèmes rigoureux tout au long du cycle de production, de commercialisation et de consommation, notamment en ce qui concerne les produits agricoles et animaux.

Pour sa part, M. Mehdi Atmoun, président du groupe de travail thématique ad hoc sur la sécurité alimentaire, a indiqué que « le rapport, qui est le fruit de trois mois de travail continu avec tous les acteurs nationaux et internationaux, mené selon plusieurs processus, liées principalement à l’élaboration d’une méthodologie de travail novatrice, la tenue d’une série de séances d’écoute avec les départements gouvernementaux et les établissements publics concernés, l’organisation de multiples visites de terrain afin de s’enquérir de la véritable situation du système national de sécurité alimentaire, en plus de l’organisation d’une visite en République italienne afin d’échanger les meilleures pratiques dans ce domaine ».

M. Atmoun a ajouté que le groupe de travail thématique a élaboré un tableau de bord qui regroupe tous les indicateurs nationaux liés à la sécurité alimentaire, ce qui a permis de présenter une analyse objective de tous ces indicateurs, notamment en ce qui concerne la disponibilité des aliments, la qualité de la nutrition, l’équité de la distribution et l’élaboration d’une méthodologie prospective sur l’état de la sécurité alimentaire durant les années à venir et les principaux besoins devant être pourvus pour favoriser l’émergence d’un système national durable de souveraineté alimentaire ».

M. Atmoun a noté que le groupe de travail a recommandé la création d’un mécanisme technique pour assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations de ce rapport, sous la supervision du Président de la Chambre des Conseillers, composé de représentants de la Chambre et des représentants des départements gouvernementaux concernés et des institutions publiques et privées concernées et d’un groupe d’experts et de chercheurs, avec la possibilité d’engager une coopération consultative avec les institutions compétentes des Nations Unies.

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