M. Sbaîi appelle le gouvernement à activer un programme d’urgence pour atténuer les effets des crises sur les familles marocaines

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé le gouvernement à intervenir pour atténuer les effets de la hausse des prix et les répercussions de l’épidémie et de la pénurie de l’eau et ce, à travers la mise en œuvre d’un programme d’urgence pour atténuer les effets des crises sur les familles marocaines.

Dans ce cadre, M. Mbarek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé le gouvernement à sortir du cercle de l’hésitation et du mutisme incompréhensibles et à prendre l’initiative d’affronter la situation critique par la prise de décisions qui traduisent sur le terrain le concept de l’Etat social, dont les bases ont été jetées par l’Etat depuis plus de deux décennies grâce à la sagesse royale perspicace.

M. Sbaîi a affirmé, à cet égard, « nous attendions que le gouvernement cesse de recourir au langage des justifications et de se cacher derrière les causes internationales des crises sans présenter d’alternatives, (..) en interagissant avec le pouls de la rue et en captant les messages lancés par la rue via divers canaux et ce, à travers la mise en œuvre d’un programme d’urgence pour atténuer les effets des crises sur les familles marocaines, la révision des politiques agricoles adoptées, au vu de leurs coûts financiers et hydriques et des cultures destinées pour la plupart à l’export, qui, malgré leur succès dans certaines filières, n’ont pas assuré l’autosuffisance en produits alimentaires de base pour les Marocains, tels que les céréales, qui est l’essence même de la sécurité alimentaire du Royaume ».

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, lors de la réunion consacrée à la discussion du rapport du groupe de travail thématique sur la sécurité alimentaire,  tenue hier lundi à la Chambre des Conseillers, M. Sbaîi a exhorté le gouvernement à orienter les investissements publics conformément à l’enjeu de l’équité territoriale et de la justice sociale, à mettre en œuvre un plan intégré pour le développement des zones rurales et montagneuses et à la construction d’une communauté rurale stable à la lumière de la règle selon laquelle le développement rural est plus global et plus large que le développement agricole, et que l’Homme est l’acteur et le but de tout développement durable.

M. Sbaîi a conclu son intervention en soulignant l’importance de la mise en œuvre du contenu du rapport du groupe de travail thématique sur la sécurité alimentaire, qui a révélé les forces et les faiblesses de la politique alimentaire nationale et a présenté des alternatives afin d’instaurer les bases d’un nouvel horizon qui assure la sécurité alimentaire pour tous les Marocains avec équité et justice territoriale et sociale.