Activités parlementaires

Frère Ouâabba souligne que la situation de l’embouchure de l’oued Oum Errabiî nécessite l’adoption de politiques publiques efficaces au lieu de recourir à des solutions palliatives

Aliae Riffi

M. Brahim Ouâabba, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a souligné que la situation à l’embouchure de l’oued Oum Errabiî nécessite l’adoption de politiques publiques efficaces, au lieu de recourir à des solutions palliatives.

Le député parlementaire haraki a attiré l’attention du gouvernement sur le fait que la problématique de l’obstruction de l’embouchure de l’oued Oum Errabiî est ancienne, mais que la situation s’est fortement exacerbée à cause de plusieurs facteurs, suite à la succession des années de sécheresse, la baisse du niveau de l’eau de l’oued qui arrive à l’embouchure, en plus de l’exploitation excessive par les grands agriculteurs des eaux de l’oued dans l’irrigation.

M. Ouâabba a souligné que cette situation a engendré une réalité douloureuse qui a négativement impacté les populations de la région d’Azemmour et de la commune Ali Ben Hamdouche, notant que l’estuaire est devenu une sorte d’étang stagnant qui rassemble un amas de déchets, dégage des odeurs nauséabondes et serait à l’origine de la contraction par de nombreux citoyens de maladies dermatologiques.

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki lors de la discussion du « Rapport de la mission de reconnaissance ad hoc pour s’enquérir de la situation de l’embouchure de l’oued Oum Errabiî  », le député parlementaire haraki a affirmé que la discussion de la situation de l’embouchure de l’oued et ses problématique soulève également une série de contraintes dont souffre cet oued, partant de ses sources à Khénifra, ainsi que la souffrance des populations de la région qui ne bénéficient pas de ces sources.

M. Ouâabba a évoqué, à cet égard, l’état du barrage Hansali, qui est situé à 50 km de Khénifra, près de Zaouit Cheikh, précisant que la population ne bénéficie pas de ce barrage, dont les eaux servent à transporter les phosphates vers Jorf Lasfar moyennant un fort débit permanent 24/24 heures, ainsi que la situation de l’oued Oum Errabiî qui souffre de certains abus, tels l’exploitation illégale de ses eaux pour l’irrigation ou leur pollution par les déchets et les rejets industriels.

Par ailleurs, M. Ouâabba a souligné qu’il est temps d’élaborer un projet intégré pour l’aménagement de l’embouchure de l’oued Oum Errabiî  et des deux rives de l’oued et de veiller à la mise en œuvre de ce plan à travers la conclusion d’une convention de partenariat à laquelle prendraient par le département ministériel de tutelle et tous les autres départements concernés, en plus des conseils régionaux, provinciaux et locaux élus et de l’OCP, afin de surmonter ces problématiques posées par l’embouchure de l’oued Oum Errabiî .

Le député parlementaire haraki a indiqué que la situation des rivières en général nécessite l’élaboration d’une politique publique spécifique, selon une approche transversale et participative, qui prend en considération la raréfaction des ressources en eau en raison des changements climatiques et de la baisse des précipitations pluviométriques et leur disproportion spatiale et temporelle, ainsi que les grands défis posés par la pollution des eaux dernièrement à cause des eaux usées que les villes et les usines rejettent dans les cours naturels des rivières, des mers et des océans sans qu’elles fassent l’objet du moindre traitement.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page