El Omari appelle à un changement du mode de production de logements à un coût abordable Mme Bouchareb annonce l’élaboration d’une nouvelle vision pour atténuer les effets de la pandémie sur le secteur
SalihaBoujraf
M.AbderrahmanEl Omari, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a appelé le gouvernement à changer le mode de production du logement et à un coût abordable afin qu’il soit accessible à tous, aussi bien celui destiné à l’appropriation que celui destiné à la location.
El Omari a affirmé, à cet égard, que « la crise sanitaire liée à la pandémie (Covid-19) requiert d’œuvrer au changement du mode de production du logement, de manière à le rendre accessible et à un prix abordable, à condition qu’il dispose de la qualité requise et respecte la dignité et les conditions des Marocains en même temps, tout en encourageant le logement destiné à la location, à travers la révision du cadre juridique à même de garantir l’équité requise entre les parties au contrat de bail ».
Commentant la réponse apportée par MmeNouzha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, à une question centrale sur « les taux de réalisation des programmes liés au secteur et l’impact de la pandémie du Coronavirus sur ce secteur, hier lundi à la Chambre des Représentants, le député parlementaire haraki a mis l’accent sur le nécessaire soutien par le gouvernement du secteur de l’habitat, durant au moins les deux prochaines années, d’autant plus que ce secteur ne devrait enregistrer une véritable reprise qu’en 2023.
El Omari aajouté queles différents secteurs sont appelés à soutenir ce secteur, au premier rang desquels le secteur bancaire, notamment au niveau de l’octroi de crédits immobiliers en proposant des taux d’intérêt incitatifs pour l’acquisition de logements, car il n’est pas possible d’améliorer l’attractivité du secteur et d’intensifier les acquisitions de logements avec des taux d’intérêt allant jusqu’à 5% à la lumière des préjudicesoccasionnés parles répercussions de la crise sanitaire.
El Omari n’a pas manqué d’appeler à la poursuite des programmes de logement vitaux, tels que les logements destinés à la classe moyenne et les logements à coût bas (140.000 DH) pour éradiquer les bidonvilles et les logements inadéquats.
Pour sa part, la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a souligné, dans sa réponse, que le ministère est en train d’élaborer une nouvelle vision basée sur la préservation des acquis réalisés dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisme et ce, à travers la conception de nouveaux mécanismes liés au financement et permettant aux acquéreurs d’accéder à un logement abordable et adapté à leurs moyens financiers.
Par ailleurs, MmeBouchareb a souligné la volonté du ministère de mettre en œuvre les programmes de logement, de poursuivre la réalisation de nombreux chantiers qu’il supervise malgré la situation d’urgence, annonçant la prise d’une série de mesures urgentes afin d’atténuer les effets de la pandémie sur le secteur et assurer la durabilité et la résilience, telles la création d’un comité de veille et de gestion au niveau central pour un suivi permanent du secteur et une coordination avec tous les professionnels et les représentants du ministère au niveau territorial, la généralisation de la dématérialisation de la gestion dans tous les services et établissements relevant du ministère, le lancement de services électroniques dans les agences urbaines, ainsi que la mise en place de mécanismes spécifique au secteur de la promotion immobilière qui a bénéficiéde garanties et decrédits dans le cadre de la « DamaneOxygène » et de nombreuses indemnisations via la Caisse nationalede sécurité sociale (CNSS) au profit des employés du secteur.
D’autre part, la ministre a passé en revue le bilan du programme des logements sociaux de faible valeur (140.000 DH) lancé en 2008,affirmant que près de 28.053 unités de logement ont été réalisées, alors que 5.509 unités de logementsont en cours de réalisation, ce qui a contribué à l’amélioration du cadre de vie de plus de 1,5 million de personnes », indiquant également que le programme de logement social (250.000 DH) a contribué à l’améliorationles conditions de logement de plus de 2 millions d’habitants et à la création de plus de 27.000postes d’emplois.
Concernant le programme relatif à la classe moyenne qui a été lancé en 2013, la ministre a rappelé les facilitésadoptées par le gouvernement, telles que l’exonération des droits d’enregistrement et de la conservationfoncière au profit des acquéreurs, notant que le ministère, en collaboration avec ses partenaires, examinera la possibilité d’améliorer ce produit.
S’agissantdu programme « Villes sans bidonvilles » lancé en 2004, MmeBouchareb a rappelé la déclaration de 59 villes sans bidonvilles et la contribution du programme à l’amélioration des conditions de vie de plus de 1,5 million de personnes, à la réduction du taux de pauvreté de 48% à 28% et à la réduction du déficit en logement de 1,2 million à 385.000 unités.