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Des politiques et des experts soulignent, lors d’un colloque international à Rabat, la nécessité de prendre conscience des répercussions des changements climatiques dans la région Moyen-Orient et d’Afrique du Nord

Saliha Boujraf

Les participants au colloque international sur « L’environnement et l’avenir durable dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord », organisé par le Réseau libéral Al Hurriya, vendredi dernier à Rabat, ont affirmé que les changements climatiques dans le monde et les dangers du réchauffement climatique affectent désormais les projets de développement, soulignant que le monde arabe, en particulier la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (Mena) a subi de grandes pertes en raison de la « Covid-19 », de la sécheresse, de la désertification et des fortes vagues de chaleur, qui font partie désormais des problèmes d’actualité.

Les intervenants lors de ce colloque, dont des politiques, des chercheurs et libéraux des chercheurs marocains et étrangers, ont été unanimes à souligner que la problématique du changement climatique constitue désormais une question qui préoccupe tout le monde, allant du responsable au simple citoyen, ayant pris conscience qu’ils ne peuvent pas échapper aux effets négatifs de cette problématique qui affectent leur vie quotidienne.

M. El Rherras souligne la nécessité de sensibiliser davantage aux dangers du changement climatique

A cet égard, M. Mohamed El Rherras, Président du Réseau libéral Al Hurriya, a souligné que le monde assiste à une vague dangereuse de changements climatiques qui a occasionné une crise de sécheresse, ce qui requiert de nous d’être conscients de ses répercussions.

Dans une intervention lors de l’ouverture de colloque international, M. El Rherras a affirmé que le changement climatique et la sécheresse ont affecté les programmes de développement et les réserves d’eau des nappes phréatiques au Maroc, soulignant que le Maroc est désormais officiellement menacé par une grave pénurie d’approvisionnement en eau dans les années à venir et avertissant que les conséquences pourraient être désastreuses si les bonnes décisions ne sont pas prises.

Le Président du Réseau libéral Al Hurriya a souligné la nécessité de sensibiliser davantage tous les intervenants, notamment les partis politiques et les acteurs de la société civile, car ils sont actifs dans l’information et la sensibilisation à la gravité des phénomènes négatifs liés au changement climatique et au réchauffement climatique, appelant à la présentation de propositions et de solutions pour aider les gouvernements des Etats à relever les défis, ainsi qu’à la correction d’une série de comportements individuels et collectifs afin de préserver les ressources en eau.

Mme El Haïté : Les changements climatiques menacent désormais l’Homme et l’environnement

Pour sa part, Mme Hakima El Haïté, experte dans le domaine de l’environnement, du développement durable et du climat, ancienne ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargée de l’Environnement, et Présidente de l’Internationale Libérale, a souligné que l’impact des changements climatiques sur le monde sont ressentis désormais avec davantage d’acuité, car ils menacent désormais l’Homme et l’environnement, indiquant que la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) est la région qui paie le plus grand tribut en raison des changements climatiques.

Mme El Haïté a souligné la nécessité de renforcer la coordination et d’unifier les visions pour un avenir commun des Etats de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord et pour faire face aux difficultés liées aux changements climatiques.

Dans son intervention, l’experte dans le domaine de l’environnement, du développement durable et du climat a également évoqué la problématique de l’eau, affirmant qu’il s’agit de l’une des questions les plus urgentes qui devraient être traitées à travers l’adoption d’une approche intégrée qui donne la priorité à la préservation de cette matière vitale pour les générations actuelles et futures.

Mme El Haïté estime que le Maroc a adhéré pleinement, depuis plus de deux décennies, aux efforts internationaux déployés dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Elle a souligné, en revanche, que la transition vers la durabilité ne peut se faite sans l’activation des mesures et des textes juridiques qui obligent tous les acteurs à appliquer ses principes, ajoutant que l’inaction dans le domaine climatique coûte cher.

M. Laenser : La question des changements climatiques est une « responsabilité partagée »

Pour sa part, M. Mohand Laenser, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, a souligné que les défis posés par les problèmes environnementaux ne se limitent pas à un Etat, une catégorie ou une région spécifique, mais concerne toutes les nations, affirmant que « la communauté internationale est tenue désormais de faire face à ces défis en transcendant les frontières des Etats, en intensifiant les efforts et en approfondissant la recherche et les concertations en vue d’innover des mécanismes permettant de réaliser la sécurité environnementale requise ».

Par ailleurs, M. Laenser a a souligné l’actualité de la thématique de ce colloque international en raison des répercussions des changements climatiques qui impactent actuellement le Maroc, à l’instar de nombreux pays dans le monde, affirmant que l’objectif de cette rencontre est de sensibiliser les citoyens aux changements qui affecteront leur mode de vie du fait de ces répercussions.

M. Laenser a estimé que la question des changements climatiques est une responsabilité partagée de tous les acteurs de la société, appelant à accélérer la mise en œuvre des programmes d’adaptation aux changements climatiques liés aux secteurs considérés comme étant les plus vulnérables.

M. Laenser a également rappelé que le Maroc s’est engagé très tôt, dès les années 60 du siècle dernier, dans le domaine du développement durable à travers la politique de construction de barrages, ce qui lui a permis de soutenir son secteur agricole et de fournir de l’eau potable.

M. Laenser a affirmé, en revanche, que du fait qu’il était président d’une Région, il est difficile d’assurer un développement durable à la lumière des changements climatiques, appelant à l’implication des Régions et acteurs régionaux dans l’élaboration des textes législatifs et réglementaires liés à ce domaine.

M. Sebastian Vagt : De nombreuses régions du monde connaissent des sécheresses sans précédent

De son côté, le Directeur de la Fondation Friedrich Neumann au Maroc, M. Sebastian Vagt, a souligné que de nombreuses régions du monde connaissent des vagues de sécheresse sans précédent, y compris la région européenne, notant que le changement climatique s’aggrave d’année en année en raison de la persistance des mêmes erreurs récurrentes.

Le Directeur de la Fondation Friedrich Neumann au Maroc a ajouté que la Fondation a élaboré un programme global spécifique à la durabilité dans toutes ses activités à travers le monde, appelant à une action commune et efficace pour faire face aux changements climatiques.

ll est à noter que ce colloque international, organisé durant deux jours par le Réseau libéral Al Hurriya, en partenariat avec le Parti du peuple néerlandais de la liberté et de la démocratie, la fondation allemande Friedrich Naumann et le Centre international libéral suédois, s’inscrit dans le cadre des préparatifs du Réseau libéral Al Hurriya de sa participation à la 27ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations-Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Charm el-Cheikh en Egypte en novembre prochain, ce qui témoigne de la prise de conscience par les partis, les organisations et les acteurs libéraux dans la région de l’importance de participer activement à cette session de la Conférence des Parties et de présenter des propositions réalistes pour relever les défis environnementaux et climatiques auxquels la région est confrontée.

Cet événement international a enregistré la participation de personnalités politiques, de chercheurs et de penseurs libéraux de Tunisie, d’Egypte, du Liban, de Jordanie et du Maroc, ainsi que de partenaires des Pays-Bas, d’Allemagne et de Suède.

Le Maroc a été choisi pour abriter ce colloque international en raison de son rôle pionnier dans le domaine de l’environnement et des énergies renouvelables, ainsi que pour avoir été le premier Etat arabe et africain à abriter la Conférence des Parties à la Convention des Nations-Unies sur les changements climatiques en 2001 et 2016.

Il convient de rappeler que le Réseau libéral Al Hurriya est une organisation non gouvernementale qui rassemble des partis, des organisations et des acteurs libéraux dans la Région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et vise à promouvoir les valeurs universelles de liberté, de démocratie, des droits de l’Homme, d’égalité des chances et de primauté de l’Etat de droit et de la loi.

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