Activités parlementaires

Pour atténuer les effets de la crise/

M. Drissi appelle le gouvernement à allouer un soutien exceptionnel d’urgence aux étudiants

Il a renouvelé l’appel à prémunir le secteur de l’éducation des surenchères politiques

Saliha Boujraf

M. Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé le gouvernement à allouer un soutien exceptionnel d’urgence aux étudiants afin d’atténuer les effets de la crise économique et sociale sur eux, à l’instar des autres catégories bénéficiant du soutien gouvernemental.

M. Drissi a appelé à l’ouverture des cités universitaires aux étudiants, d’autant plus qu’ils sont à la veille de passer les examens, ainsi qu’à la révision du système des bourses selon des critères d’équité sociale et territoriale et à une augmentation du montant de ces bourses.

Commentant la réponse de M. Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors de la séance des questions orales, le conseiller parlementaire haraki a ajouté que la poursuite de la fermeture des cités universitaires ne fait que compliquer la situation difficile vécue par les étudiants universitaires du fait de la vague de flambée des prix des différents biens de consommation et services, ce qui aggrave leur incapacité à supporter le coût de la vie et les menace du spectre de quitter l’université, sachant que la plupart des étudiants sont issus de familles démunies et de régions éloignées.

Par ailleurs, M. Drissi, qui a souligné que la solution au logement universitaire réside dans l’élargissement de l’offre universitaire de proximité, s’est étonné du mutisme du gouvernement et de sa rétractation sur les engagements et les conventions signés avec des conseils régionaux et provinciaux et d’autres partenaires en vue de la création d’une série de facultés pluridisciplinaires dans certaines provinces, sous un prétexte peu convaincant, à savoir la création d’universités, alors qu’il s’agit d’un engagement du gouvernement précédent au même titre que les projets de création de facultés pluridisciplinaires, car le premier engagement n’annule pas le second.

Dans ce sens, M. Drissi s’est interrogé « Midelt, Zagora, Tinghir, Khemisset, Azilal et Khenifra ne méritent-elles pas de disposer de facultés à l’instar d’autres provinces ? ou le gouvernement persiste-t-il à procéder à une fausse rupture dans un secteur stratégique au sujet duquel les Sages Orientations Royales ont souligné, à maintes reprises, la nécessité de le prémunir des surenchères politiciennes, des changements de gouvernements et des successions des mandats, car les personnes sont éphémères et les institutions sont pérennes ».

M. Drissi s’est également interrogé sur la persistance du gouvernement à ignorer la loi-cadre relative au système d’éducation et de formation, juridiquement contraignant et régissant la réforme, dans la mise en œuvre de laquelle le gouvernement précédent avait accompli d’importants progrès.

M. Drissi a poursuivi en s’adressant au ministre « au lieu de poursuivre les réformes, l’actuel gouvernement actuel persiste dans la méthodologie de la réforme de la réforme, qui a coûté cher au système d’éducation et de formation au cours des décennies précédentes, faisant référence, à cet égard, en particulier à la rétraction sur le système du Bachelor que vous avez mis entre parenthèses par une décision unilatérale injustifiée au regard de la stérilité de la communication gouvernementale ».

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