Activités parlementaires

Mme Yassine attire l’attention du gouvernement sur la gravité de la violence numérique faite aux femmes et aux filles et l’interpelle sur les mécanismes de lutte

Aliae Riffi

Mme Fatima Yassine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a interpellé le gouvernement sur les mesures qu’il compte prendre pour lutter contre le phénomène de la violence numérique faite aux femmes et aux filles et qui affecte leur vécu, leur vie privée, leur réputation et tout ce qui les entoure.

Dans une question écrite sur « la recrudescence du phénomène de la violence numérique faite aux femmes et aux filles », adressée au ministre de la Justice et à la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, la députée parlementaire harakie a indiqué qu’avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, une étude du Haut-Commissariat au Plan a révélé que près de 1,5 million de femmes sont victimes de violences électroniques via les plateformes des réseaux sociaux ou via des applications de visioconférence (WhatsApp), des appels téléphoniques ou d’autres applications électroniques.

Mme Yassine a noté que ce type de violence contre les femmes et les filles constitue le prolongement de la violence dont elles sont victimes dans le monde réel et engendre des effets sanitaires, psychologiques et sociaux sur elles, en plus de constituer un obstacle qui entravent leur implication dans divers domaines de la vie publique.

A cet égard, la députée parlementaire harakie a interpellé la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille au sujet des mesures que le Ministère compte prendre pour lutter contre ce phénomène. D’autre part, elle a interpellé le ministre de la Justice sur les mesures prises sur le plan législatif pour juguler ce fléau qui a de graves répercussions sur la société.

Il convient de noter que les résultats de l’enquête nationale menée par le Haut-Commissariat au Plan sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes et des hommes ont également révélé que 13,8 %, soit environ 1,5 million de femmes et de filles, ont été victimes de violence électronique, que ce soit via des courriers électroniques, des appels téléphoniques ou des messages SMS, et que ce nombre est en constante augmentation.

Les données de l’enquête ont également montré que l’intensité de la violence électronique augmente de 24,4 % chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, de 25,4 % chez celles qui ont un niveau d’éducation élevé et de 30,1 % chez les femmes célibataires.

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