Mme Boujrida souligne que la réussite du système de santé est tributaire de l’investissement dans la médecine d’urgence et attire l’attention sur la situation des patients dans le monde rural
Aliae Riffi
Mme Aziza Boujrida, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a souligné que la réussite du système de santé est tributaire de l’investissement dans la médecine d’urgence en tant que spécialité à part entière, appelant à la programmation de postes budgétaires pour les professeurs dans dans ce domaine.
Commentant la réponse du ministre de la Santé et de la Protection sociale à une question sur « les mesures prises pour mettre à niveau et renforcer la médecine d’urgence », lors de la séance des questions orales organisée hier lundi à la Chambre des Représentants, la députée parlementaire harakie a affirmé que le chantier de mise à niveau et de renforcement de la médecine d’urgence est un chantier vaste et étendu dans le temps, soulignant qu’en attente de l’intensification de cette spécialité dans les facultés de médecine, certaines mesures transitoires urgentes doivent être prises, telles la formation continue au profit des médecins généralistes et des assistants médicaux.
Par ailleurs, Mme Boujrida a souligné l’importance de la médecine d’urgence, appelant à se pencher sur l’encadrement juridique et l’exercice opérationnel dans ce domaine, notamment à la lumière du déploiement du chantier royal de la protection sociale et de la généralisation de la couverture médicale.
La députée parlementaire harakie a indiqué, à cet égard, que le dernier rapport de la Cour des comptes a souligné que la généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base demeure tributaire du développement de l’hôpital public et du développement et de la mise à niveau de l’offre de soins, que ce soit au niveau des infrastructures hospitalières que des ressources humaines, notamment la médecine d’urgence ou les équipements médicaux.
D’autre part, Mme Boujrida a attiré l’attention du gouvernement sur le fait que la problématique de la médecine d’urgence est ressentie avec beaucoup plus d’acuité au niveau des zones montagneuses et rurales, affirmant que « les patients qui sont dans des situations d’urgence ne trouvent pas de dispensaire, et s’ils trouvent le dispensaire, ils ne trouvent pas de médecin, et s’ils trouvent un médecin, ils ne trouvent pas de médicaments et les équipements médicaux nécessaires ».
La députée parlementaire harakie n’a pas manqué d’appeler à l’activation du plan de santé 2025, notamment ses volets portant sur l’assistance médicale d’urgence, les services d’urgence mobiles, la réanimation médicale et le transport sanitaire d’urgence, y compris aérien, et ce, coordination avec tous les départements ministériels concernés afin d’améliorer la prise en charge au sein des urgences médicales pré-hospitalières.