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Mme Bouchareb : Le 08 mars est l’occasion d’évaluer les acquis et de discuter des problématiques en suspens

Mme Nouzha Bouchareb, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire et présidente de l’organisation des Femmes Harakies, a considéré que « la célébration de la Journée internationale de la femme, le 08 mars de chaque année, constitue une occasion d’évaluer les acquis réalisés en matière d’égalité entre les deux sexes et de discuter des différents obstacles et problématiques qui entravent la réalisation d’une véritable égalité qui permettrait aux femmes de jouir de l’ensemble de leurs droits politiques, civils et économiques ».

Mme Bouchareb a rappelé que la célébration du 08 mars de chaque année est le prolongement d’un long chemin de militantisme qui a commencé après la grève des ouvrières dans le secteur du textile aux Etats-Unis d’Amérique en 1909, et s’est poursuivi sous la direction de femmes pionnières dans le monde et avec elles toutes les forces convaincues de l’égalité et de la levée de toutes les formes d’injustice et de discrimination à l’égard des femmes.

Mme Bouchareb a indiqué, à cet égard, que la Charte des Nations Unies a été le premier document international à stipuler le principe d’égalité entre les femmes et les hommes et ce, avant que l’organisme onusien ne décide en 1975 de célébrer le 08 mars comme Journée internationale de la femme.

Elle a noté que le slogan choisi cette année pour célébrer la Journée internationale de la femme, à savoir « la digitalisation pour tous : innovation et technologie pour l’égalité des sexes », a été dicté par les données et indicateurs auxquels a abouti un rapport co-rédigé par l’UNESCO, qui révèle que les femmes n’ont pas pleinement bénéficié de la révolution technologique.

A cet égard, Mme Bouchareb a souligné que ce gap constitue un obstacle à l’intégration des femmes dans un monde qui s’oriente de plus en plus vers la digitalisation des connaissances, des informations, des services et des activités commerciales et économiques, indiquant que les femmes rurales et leurs consœurs les plus vulnérables en milieu urbain vivent en dehors de cette révolution numérique.

La présidente de l’organisation des Femmes Harakies a estimé que la question de l’égalité entre les hommes et les femmes était plus qu’un droit fondamental, car elle est nécessaire pour construire une société développée et prospère, ajoutant que si la digitalisation est un indicateur de l’inégalité entre les deux sexes, elle représente également une formidable opportunité pour l’autonomisation financière des femmes, l’amélioration de leurs perspectives de carrière professionnelle, l’acquisition de nouvelles connaissances, l’accès aux services et aux marchés basés sur les technologies de l’information, en particulier pour les femmes et les filles dans certaines zones enclavées et reculées.

Afin de combler cette fracture numérique et démocratiser le droit de bénéficier des technologies de l’information et de la communication, la présidente de l’organisation des Femmes Harakies a appelé les parties concernées à accélérer la mise en œuvre de plusieurs mesures, telles que l’incitation des entreprises et des coopératives féminines à adopter le commerce et le marketing électroniques parallèlement à leur activité normale, ainsi que l’investissement dans les infrastructures de communication pour assurer un accès équitable qui prend en compte le genre en matière d’accès aux services Internet, en plus de l’élaboration de programmes de sensibilisation et de moralisation de la vie publique sur les valeurs universelles et marocaines qui incluent la famille, la culture de l’égalité et la lutte contre la discrimination et la violence par l’utilisation des réseaux sociaux.

Mme Bouchareb a également appelé à promouvoir les politiques qui augmentent les opportunités d’éducation et de développent des compétences numériques des femmes et des filles dans les sciences, technologie, ingénierie et mathématiques, et de leur accès à d’autres services numériques dans les zones rurales et reculées afin de permettre aux femmes et aux catégories vulnérables de bénéficier des services numériques.

La présidente de l’organisation des Femmes Harakies a également rappelé les longs progrès que les femmes ont accomplis dans le domaine de la participation politique, concluant que malgré son caractère pionnier, l’arsenal juridique n’est pas suffisant à lui seul pour réaliser la pleine égalité et atteindre le principe de la parité stipulé dans la constitution de 2011, du fait de la prédominance de préjugés culturels consciemment ou inconsciemment hostiles aux droits des femmes, ce qui nécessite d’œuvrer à changer les mentalités. Elle a noté aussi que « l’objectif de la pleine égalité n’est pas encore été atteint. Bien au contraire, nous constatons parfois des rétractions résultant de la crise dans ses dimensions économiques, sanitaires et environnementales ».

S’agissant de la contribution de l’organisation des Femmes Harakies à la défense des questions de la femme, d’une part, et au rayonnement haraki, d’autre part, Mme Nouzha Bouchareb a rappelé les manifestations de la grande dynamique qu’a connue l’organisation des Femmes Harakies depuis son dernier congrès national en 2019, comme en témoignent la prévalence de l’esprit de consensus et l’unification des efforts en vue d’assurer une forte présence de femmes l’organisation des Femmes Harakies dans le paysage politique national.

Elle a ajouté que le rôle de l’organisation et sa présence effective et dynamique dans le paysage politique est une donnée confirmée par des faits et des chiffres, à travers l’organisation de rencontres de communication massives dans plusieurs régions et provinces et la présence, la contribution active de l’organisation à toutes les activités du parti aux niveaux central, régional, provincial et local, ainsi que la volonté de l’organisation d’exprimer ses positions sur les questions nationales et les questions qui concernent les femmes.

Par ailleurs, Mme Bouchareb a souligné que les activités de l’organisation ne se sont jamais arrêtées, même pendant la période de l’état d’urgence sanitaire, à travers l’organisation de rencontres en visioconférence qui avaient pour objectif de mobiliser les militantes harakies dans toutes les régions afin de contribuer à la sensibilisation et s’impliquer dans l’effort de solidarité nationale pour faire face à la pandémie « Covid-19 », dont les bases ont été jetées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Mme Bouchareb a également présenté d’autres aspects du bilan de l’organisation dans le domaine du renforcement des capacités des conseillères des collectivités territoriales en matière de gouvernance et de gestion des affaires locales, à travers l’organisation de rencontres de communication dans les régions et provinces du Royaume, en coordination avec les responsables territoriaux du parti et avec le soutien des membres du Bureau politique, des parlementaires et des élus harakis.

Elle a ajouté que ces rencontres ont ciblé plus de 2.000 participantes, en plus de la formation des 500 femmes harakies dans le domaine de la communication politique, en coopération avec nos partenaires non gouvernementaux, ainsi que l’organisation de rencontres et de séminaires consacrés à l’augmentation de la représentativité des femmes au sein des conseils élus, territoriaux et nationaux, de manière à mettre en application l’article 19 de la Constitution de 2011, à garantir la pleine égalité entre les femmes et les hommes, renforcer l’implication des femmes dans les postes de prise de décision et accélérer la mise en place de l’instance chargée de la parité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination.

Mme Nouzha Bouchareb a renouvelé la pleine implication de l’organisation des Femmes Harakies dans la dynamique nouvelle et renouvelée que connaît le parti depuis son 14ème Congrès national, et sa volonté à renforcer la structure organisationnelle conformément aux orientations du Secrétaire général du parti lors de la première session du Conseil national du parti et en interaction avec les résolutions issues de cette session.

Elle a souligné que la nouvelle orientation met l’accent sur l’institutionnalisation de l’action politique, l’orientation vers les territoires, l’adoption d’une politique de proximité, l’écoute du pouls des citoyens et citoyennes et l’interaction avec leurs revendications à travers l’élaboration de politiques publiques équitables à l’égard de l’Homme et du territoire.

Dans le cadre de la célébration par l’organisation de la Journée internationale de la femme, la présidente de l’organisation des Femmes Harakies a précisé que des activités ont été programmées au niveau de certaines régions sur le thème « L’actualisation et l’amélioration du code de la famille » et ce, en interaction avec le contenu du Discours Royal à l’occasion de la glorieuse Fête du Trône de 2022, indiquant que l’organisation a présenté des propositions concrètes visant une réforme globale du Code de la famille, de manière à garantir l’équilibre et préserver l’intérêt suprême de la femme, de la famille et de l’enfant.

Mme Nouzha Bouchareb a souligné que, selon la vision de l’organisation des Femmes Harakies, la réforme et l’amendement du Code de la famille devraient tenir compte de l’équilibre entre la légitimité religieuse et l’ouverture sur la modernité, mettant l’accent sur la nécessité de faire face à la vision stéréotypée qui nuit à la l’image de la femme, d’amender certains termes utilisés dans le Code de la famille qui renferment une discrimination à l’égard des femmes, en plus de faire preuve d’audace et de réalisme s’agissant de la prise de décision par rapport à certaines problématiques soulevées, telles que la lignée, le phénomène du mariage des mineurs, la tutelle légale et la garde des enfants, ainsi que l’adoption d’un mécanisme garantissant le droit de chacun des époux dans les biens communs.

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