Ouzzine interpelle le gouvernement au sujet « des souffrances des zones oasiennes dues aux incendies et à la sécheresse ».
Zineb Abou-Abdellah
Mohamed Ouzzine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a adressé une question écrite au ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, M. Mohamed Sadiki, au sujet des souffrances endurées par les zones oasiennes à cause des incendies et de la sécheresse.
S’adressant au ministre Sadiki, M. Ouzzine s’est interrogé si le gouvernement disposait d’une politique publique spécifique aux oasis, soulignant que les oasis ont besoin d’un cadre législatif qui régit l’intervention dans ces territoires.
D’autre part, le ministre a rappelé au ministre « membre du gouvernement des compétences » que le Groupe Haraki avait déjà soumis dans ce sens une proposition de loi, qui n’a recueilli sans aucune interaction jusqu’à présent, soit le même sort réservé à la proposition de loi relative à la montagne.
Ouzzine a affirmé, par ailleurs, « il ne fait aucun doute que notre pays vit actuellement une situation climatique difficile, qui a affecté les conditions économiques et sociales de la plupart des régions du Royaume, dont notamment les populations des zones oasiennes ; lesquelles zones sont caractérisées par la rareté des ressources en eau et des activités économiques, sans parler du manque d’intérêt pour ces territoires qui représentent une ceinture verte contre la désertification, un lien environnemental et commercial avec la profondeur africaine de notre pays et une bande frontalière s’étendant sur des centaines de kilomètres et jetant les bases d’une identité territoriale pour quatre régions et plus de huit provinces ».
Ouzzine, qui est également Vice-président de la Chambre des Représentants, a poursuivi en précisant qu’« outre la vulnérabilité climatique qui caractérise les zones oasiennes dans notre pays et ses répercussions socio-économiques, à savoir notamment l’aggravation de la migration climatique engendrée par tous ces facteurs naturels et humains, les oasis, à l’instar des forêts, sont désormais exposées à des incendies importants et successifs, notamment dans les oasis de Tafilalelt, Toudgha et Drâa, ce qui en fait une cible facile pour les flammes, constituant ainsi une réelle menace pour la vie des populations avoisinantes de ces oasis, compte tenu de l’absence de routes et de pistes favorisant une intervention urgente de la Protection civile en cas d’incendie, à Dieu ne plaise, ce qui aggraverait les problèmes des populations et des zones oasiennes déjà absentes dans les politiques publiques centrales et territoriales ».
A cet égard, M. Ouzzine s’est interrogé sur les mesures et les dispositions que le ministère de tutelle compte prendre pour faire bénéficier les zones oasiennes d’une autoroute hydrique dans ces zones arides et les relier à la façade maritime méditerranéenne.
Par ailleurs, le député parlementaire haraki s’est interrogé sur les raisons de la tergiversation du gouvernement à mettre en œuvre la taxe d’indemnisation sur les catastrophes naturelles résultant d’incendies et d’inondations au profit des populations de ces zones.