Une députée parlementaire harakie interpelle le gouvernement sur les mesures opérationnelles d’urgence qu’il compte prendre en vue de préserver et de restaurer les monuments historiques au Royaume, notamment dans les provinces de Taza et Sefrou
Zineb Abou-Abdellah
Mme Fadoua Mohsine Al Hayani, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a adressé une question écrite au ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, M. Mehdi Bensaïd, portant sur « la restauration des monuments historiques au Royaume, notamment ceux situés dans les provinces de Sefrou et de Taza ».
Dans la question écrite adressée au ministre, Mme Mohsine a affirmé ‘‘dans le Haut Message adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux participants à la 23ème session du Comité du patrimoine mondial, tenue le 29 novembre 1999, il a été précisé « Il y a vingt-sept ans, la conférence générale de l’UNESCO adoptait en 1972 la convention du patrimoine universel grâce à laquelle un grand progrès a été réalisé dans l’instauration de nouveaux rapports avec le patrimoine culturel et naturel. C’est ainsi que les parties contractantes le traitent désormais sous l’angle d’un même concept, à savoir que la conservation du patrimoine local et national et sa préservation ne sont, en définitive, que la préservation d’un patrimoine humain autour duquel, dans leur reconnaissance mutuelle, se rencontrent tous les hommes ».
Dans ce sens, la député parlementaire haraki a évoqué le décret n° 2.21.416 du 16 juin 2021 publié au Bulletin Officiel n° 7003, qui stipule l’intégration dans la liste des monuments historiques « Dar Al Qaïd Al-Arbi » relevant de la propriété « Al Allamiya » située dans la commune Al Manzil dans la province de Sefrou, rappelant que les acteurs locaux ont salué cette décision, qui est intervenue suite à l’adoption d’une approche participative, ce qui constitue un acquis pour le région, une valorisation de son patrimoine matériel et une avancée significative sur la voie de la réhabilitation du patrimoine matériel et immatériel de la région et de ses populations.
Toutefois, la députée parlementaire a souligné que cette décision est restée lettre morte, affirmant : « malheureusement, trois ans après l’édiction du décret, cette décision est restée lettre morte, sans qu’aucune initiative n’ait été prise par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en tant que ministère de tutelle, afin de mobiliser les ressources financières nécessaires pour conserver ce patrimoine matériel national, qui se détériore jour après jour, ce qui en contradiction avec la législation nationale et les conventions internationales ratifiées par le Royaume du Maroc ».
La députée parlementaire harakie a interpellé le ministre Mehdi Bensaïd sur les mesures opérationnelles d’urgence que le ministère compte prendre pour sauver ce monument historique de la détérioration, ainsi que sur les mesures législatives et réglementaires qu’il compte adopter pour transformer ce monument, après sa restauration, en un établissement social au service de la population, et sur les mesures prises pour entretenir et restaurer les monuments historiques au Royaume, notamment dans les provinces de Taza et Sefrou.