Activités parlementaires

M. Sentissi plaide la cause des enseignants des Académies régionales d’éducation et de formation à la Chambre des Représentants et appelle le gouvernement à honorer ses engagements électoraux

Il s’est interrogé sur le sort du recrutement public régional de cette catégorie essentielle dans le système éducatif

Aliae Riffi

M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, s’est interrogé sur le sort du dossier des enseignants-cadres des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF), plus connus chez le public marocain par “les enseignants contractuels”.

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Sentissi s’est interrogé au sujet des mesures, approches et visions devant être adoptées pour trouver une solution définitive à ce dossier qui impacte négativement le système éducatif au Royaume.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants s’est également interrogé sur le sort du recrutement régional public de cette catégorie essentiel dans le système éducatif, affirmant, à cet égard, « au moment où tout le monde s’attendait à une solution à ce dossier, comme promis par la majorité gouvernementale lors de ses campagnes électorales, nous avons été surpris récemment par les protestations de ces enseignants à Rabat et dans plusieurs villes, appelant le gouvernement à tenir ses promesses ».

Par ailleurs, M. Sentissi a souligné qu’au lieu d’interagir positivement avec leur dossier revendicatif, ces enseignants ont été surpris par le recours à la violence contre leurs mouvements de protestation pacifiques, l’arrestation de nombreux d’entre eux et les décisions de justice rendues contre eux, ce qui devrait impacter négativement la gestion du système éducatif et le déroulement de l’année scolaire en cours et torpillerait les initiatives de dialogue annoncées.

M. Sentissi a conclu sa lettre en s’interrogeant également sur les mesures que le gouvernement compte prendre pour assurer la bonne conduite éducative durant l’année scolaire en cours.

A noter que le tribunal de première instance de Rabat avait condamné, la semaine dernière, 45 enseignants contractuels à des peines allant de trois mois de prison ferme à deux mois de prison avec sursis et ce, sur fond des manifestations qu’ils ont organisées pour réclamer le changement de leur statut professionnel.

Les manifestants ont été reconnus coupables de “rassemblement non autorisé” et de “violation de l’état d’urgence sanitaire”.

25 autres enseignants contractuels sont également poursuivis pour ces accusations, sur fond de leur participation à des manifestations de protestation, dont la dernière a eu lieu la semaine passée à Rabat, selon le Secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement, M. Abderrazaq El Idrissi.

Il est à signaler que la Coordination nationale des enseignants contractuels avait annoncé la prolongation de leur grève, qui dure depuis le 28 février dernier, de trois jours pour protester contre les « jugements injustes et infondés » prononcés contre leurs collègues.

De son côté, la Fédération des associations de parents d’élèves a dénoncé, dans un communiqué publié cette semaine, les « grèves répétées et incompréhensibles qui ont dépassé 40 jours ». Elle a appelé les enseignants contractuels à « rester attachés à l’esprit de responsabilité (…) et à rechercher des mécanismes de plaidoirie en faveur de leur dossier revendicatif sans pour autant affecter négativement le volume horaire consacré à l’apprentissage ».

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