M. Ouzzine appelle M. Benmoussa à ouvrir une enquête rigoureuse pour dévoiler les circonstances des incidents violents survenus dans les stades sportifs et y mettre un terme
Aliae Riffi
M. Mohamed Ouzzine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a appelé le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports à ouvrir une enquête rigoureuse pour connaître les circonstances à l’origine des événements tragiques suite aux incidents violents survenus dans les stades sportifs.
Dans une question écrite sur « le phénomène des incidents violents dans les stades sportifs », adressée par le député parlementaire au Président de la Chambre des Représentants, conformément aux dispositions du règlement intérieur de la Chambre des Représentants, lui demandant de la transmettre au ministre l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Ouzzine a affirmé que les observateurs des affaires sportives au Maroc, en particulier le football, ont vécu le retour des actes de violence dans certains stades et ce, en concomitance avec le retour des supporters après la fermeture des stades nationaux en raison de la « Covid-19 ».
Le député parlementaire haraki a ajouté que ce phénomène a occasionné une série de dégâts, matériels ou humains, du fait des blessures graves dont ont été victimes des supporters, ainsi que des forces de sécurité, notant la transformation de ces actes de violence en actes criminels à travers la formation de bandes qui obstruent le chemin des amateurs de compétitions sportives, même à l’extérieur des stades, constituant ainsi une menace et une atteinte inacceptable à la sécurité, à la sérénité et à la dignité des citoyens.
Le 4ème Vice-président de la Chambre des Représentants a poursuivi que les actes de violence ont créé une atmosphère de panique dans les rangs des passants et des habitants, sans parler du préjudice subi par l’image de notre système sportif et des lourds dégâts matériels occasionnés suite à la destruction et à l’endommagement des équipements des stades qui coûtent des millions de DH, d’autant plus que nous traversons des conditions difficiles durant lesquelles notre pays a besoin d’urgence de crédits budgétaires pour alléger le fardeau de la pandémie, de la sécheresse et de la hausse des prix sur les citoyens.
M. Ouzzine a indiqué que casser et brûler les voitures des citoyens et les vitrines des magasins est une atteinte à la sécurité et à la paix publique, qui ne saurait être justifiée par une quelconque erreur de l’arbitrage ou par le résultat d’un match de football.
Le député parlementaire haraki a conclu sa question en soulignant que la réédition de ces pratiques dans de nombreux matchs, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des stades, comme cela s’est produit récemment au Stade municipal de Berkane et au Complexe sportif Moulay Abdellah, nous interpelle pour s’interroger sur les dispositions et les mesures à prendre pour mettre un terme à ce phénomène et éviter qu’il ne se reproduise.
Il est à noter que les incidents violents ont éclaté dimanche dernier lorsque des supporters des FAR ont pris d’assaut la pelouse du stade Prince Moulay Abdellah après la fin d’un match des huitièmes de finale de la Coupe du Trône, qui s’est soldé par la défaite de leur équipe (0-2) contre le Maghreb Athlétic de Fès (MAS).
Des vidéos postées sur Facebook ont montré des supporters jetant des projectiles sur les forces de sécurité depuis les tribunes, avant de les attaquer et de prendre d’assaut la pelouse du stade.
La police a indiqué que « les opérations de sécurité qu’elles ont initiées (…) ont abouti à l’arrestation de 67 personnes, dont 17 mineurs, qui font l’objet d’une enquête sur 160 supporters qui ont été interpellés dimanche, et qu’ils seront traduits devant la justice après la fin de l’enquête ».
Les détenus sont soupçonnés d’être impliqués dans des chefs d’inculpation tels que « des actes de violence en lien avec le sport, la possession d’armes blanches (…) et la mise à feu délibérée d’un véhicule ».
Les scènes de violence ont également suscité de nombreux commentaires dénonciateurs sur les réseaux sociaux.
