M. Sentissi appelle le gouvernement à consacrer des subventions aux hydrocarbures utilisés par les professionnels des bateaux et navires de pêche

Aliae Riffi

M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a attiré l’attention du gouvernement sur la tension que traverse le secteur de la pêche maritime en raison de la hausse des prix des hydrocarbures, s’interrogeant sur la volonté du gouvernement à consacrer des subventions aux hydrocarbures au profit des navires et bateaux de pêche à l’instar de soutien accordé aux professionnels du transport routier.

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, M. Sentissi a rappelé que la hausse des prix des hydrocarbures a alourdi le fardeau des professionnels de la pêche maritime, indiquant que la hausse des coûts de production a provoqué l’accumulation de dettes sur les propriétaires des bateaux et navires de pêche, ce qui affecte négativement les opportunités d’emplois offertes par ce secteur.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a également noté que le coût élevé des hydrocarbures affecte grandement la dynamique de ce secteur, qui a un grand impact sur le cycle économique national.

Il convient de noter que le Maroc dispose d’importants sites côtiers, ce qui en fait l’une des cinq régions du monde disposant d’une capacité renouvelable de production halieutique. Le Maroc se classe au premier rang dans le monde arabe et au 18^ème rang mondial en termes de volume de production halieutique.

Le patrimoine halieutique apporte une contribution importante à l’économie nationale. Le secteur de la pêche maritime constitue également l’un des principaux secteurs employeurs de main-d’œuvre au Maroc, car il génère, au total, plus de 700.000 emplois directs et indirects. Toutefois, la hausse des prix des hydrocarbures a affecté négativement le secteur, ce qui a poussé les professionnels à adresser des courriers aux différents intervenants, restés jusqu’à présent sans réponses.