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M. Mekkaoui appelle le gouvernement à promouvoir un développement qui consacre la l’équité spatiale, territoriale et sociale

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a réitéré son appel au gouvernement pour instaurer les bases d’un développement fondé sur la consécration de l’équité spatiale, territoriale et sociale et ce, en rompant avec la centralisation dans l’orientation des investissements publics à travers l’adoption de la logique de la discrimination positive en faveur des territoires et des régions qui avaient été privés pendant des décennies d’opportunités de croissance et de développement.

Dans ce contexte, M. Abdellah Mekkaoui, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a estimé que « les zones rurales et montagneuses sont les mères nourricières des villes », car d’elles proviennent le pain, le lait et l’eau, et d’elles aussi parviennent les migrations internes et externes.

M. Mekkaoui a souligné, à cet égard, que ces zones devraient bénéficier des opportunités de croissance et de développement dont elles étaient privées durant des décennies et de la mise en place d’un système fiscal basé sur la différenciation territoriale et régionale en fonction des indicateurs du développement humain et territorial, tout en incitant les départements gouvernementaux à lever la main sur les compétences propres des Régions, à mettre en œuvre la charte de la déconcentration administrative élaborée par le gouvernement précédent, à revoir les critères de répartition des budgets sur les collectivités territoriales et ce, en perspective de la concrétisation de la volonté politique du gouvernement d’activer les compétences communes et transférées desdites collectivités.

Commentant la réponse du Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch, lors d’une séance plénière consacrée à apporter des réponses aux questions relatives à la politique générale sur le thème « Le plan Green Generation et les enjeux du développement rural et de l’équité territoriale », tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Mekkaoui a salué les résultats réalisés dans le cadre du Plan Maroc Vert, notant que le parti du Mouvement Populaire, de par sa responsabilité gouvernementale antérieure sur le secteur, a laissé des empreintes lors de la phase fondatrice.

En revanche, le conseiller parlementaire haraki a souligné que les résultats obtenus, malgré leur caractère positif, demeurent en-deçà des ambitions au regard de l’envergure des moyens investis dans le secteur, estimés à 104 milliards de DH, dont 40% sont des investissements publics.

M. Mekkaoui a précisé, à cet égard, que l’élaboration du plan Green Generation en application des Hautes Orientation Royales vise à pallier l’incapacité du plan précédent à assurer la qualification de l’élément humain, soutenir l’agriculture solidaire, rendre justice aux petits agriculteurs, élargir la base de l’emploi et intégrer le développement agricole dans une vision plus large du développement territorial des zones rurales et montagneuses, promouvoir l’émergence d’une classe moyenne agricole et instaurer une gouvernance équitable en matière de gestion de la problématique du foncier.

M. Mekkaoui a invité le gouvernement à soumettre au Parlement un rapport global sur les résultats du Plan Maroc Vert et sa gouvernance, afin de diagnostiquer l’état des lieux et formuler des alternatives, appelant à la prise de mesures politiques concrètes pour relever les défis auxquels est confronté le secteur agricole actuellement en raison des répercussions de la sécheresse et des changements climatiques, en termes de hausse sans précédent des prix des engrais et des aliments de bétail, de la rareté prévue du lait à quelques semaines du mois de Ramadan.

Dans ce sens, le conseiller parlementaire haraki a appelé le gouvernement à trouver une solution aux problèmes de la commercialisation, aux répercussions de la pandémie du Coronavirus incidentes et persistantes, ainsi qu’à la problématique du déficit hydrique chronique.

M. Mekkaoui n’a pas manqué d’attirer l’attention du gouvernement sur l’insuffisance de la gestion financière étroite pour traiter des dossiers revêtant une sensibilité politique et sociale en l’absence d’une stratégie basée essentiellement sur la planification et la législation et ce, en mobilisant le foncier pour soutenir les initiatives d’investissement des jeunes et de la nouvelle génération de coopératives, d’associations et d’organisations agricoles sans une révision globale des législations désuètes telles que la loi régissant les terres collectives (1919) et la loi relative au domaine forestier (1917). Le conseiller parlementaire haraki a appelé, dans ce sens, à la résolution de la problématique du surpâturage et à trouver une solution juridique à la problématique du financement et de l’endettement qui alourdit le fardeau des agriculteurs, en général, et des petits agriculteurs, en particulier.

D’autre part, le conseiller parlementaire haraki a également appelé à l’annonce des mesures prises pour mettre en œuvre la loi n° 52.20 portant création de l’Agence nationale des Eaux et Forêts en lieu et place du Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification, tout en prenant en considération les implications juridiques et financières résultants de la non concrétisation de la création de cette agence jusqu’à présent.

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