Lors de l’interpellation du gouvernement sur la mise en œuvre de la loi-cadre n° 51.17:
M. Ouzzine affirme que le gouvernement d’Akhannouch applique l’adage « chaque fois qu’une nation triomphe, elle maudit sa prédécesseure »
Aliae Riffi
M. Mohamed Ouzzine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a critiqué les décisions improvisées du gouvernement, affirmant, à cet égard, « il semble que le gouvernement applique l’adage selon lequel chaque fois qu’une nation triomphe, elle maudit sa prédécesseure », faisant référence au ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, dirigé par M. Chakib Benmoussa, qui s’est désengagé de la mise en œuvre de la loi-cadre n° 51.17, qui a été présenté devant Sa Majesté le Roi en mai 2015 et approuvé par le Parlement le 20 juillet 2019, et qui constitue le premier cadre juridique que le Royaume ait connu en relation avec la réforme du système d’éducation et de formation.
M. Ouzzine a rappelé que cette loi-cadre, qui vise également à assurer la continuité et la capitalisation positive, permet à cette réforme de ne plus être une simple affaire sectorielle pour devenir un engagement gouvernemental et sociétal, comme l’avait souligné le précédent gouvernement.
M. Ouzzine, qui est également 4ème Vice-président de la Chambre des Représentants, dans un autre commentaire de la réponse de M. Chakib Benmoussa ce lundi à la Chambre des Représentants, a exprimé son étonnement des décisions hâtives du ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, comme c’est le cas de la décision du plafonnement de l’âge des enseignants devant être recrutés par le ministère, anéantissant ainsi les espoirs de milliers de personnes qui souhaitaient accéder à la fonction éducative publique, ainsi que la circulaire ministérielle qui a abrogé la prise en compte des notes obtenues lors du contrôle continu, qui a privé les élèves de ce droit.
M. Ouzzine s’est interrogé, à cet égard, sur les raisons de cette improvisation dont l’élève est victime, affirmant « malheureusement, le gouvernement émet ses décisions et ce n’est qu’après qu’elle y réfléchit ».
Dans le même contexte, M. Abdenabi Al Aydoudi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, s’est interrogé, dans un commentaire de la réponse du ministre, sur le sort de la loi-cadre n° 51.17, la volonté du ministère de la mettre en œuvre et si le processus de réforme a été abandonné, affirmant « malheureusement, le citoyen, qui attendait la poursuite de la mise en œuvre de la loi-cadre, a été échaudé par la cherté des prix et surpris par le plafonnement de l’âge d’accès la fonction publique éducative ».
Le député parlementaire haraki a ajouté qu’il n’y a pas de réforme sans garantie d’une équité territoriale pour les enseignants dans le monde rural et la consécration du droit à l’enseignement en langue amazighe pour les Marocains amazighs au plus profond des montagnes de l’Atlas, soulignant qu’il n’y a pas de réforme sans retour à la philosophie des sciences humaines qui puise ses référents dans les religions juive, chrétienne et islamique pour donner lieu à une génération capable de préserver l’identité marocaine aux multiples affluents et de s’intégrer dans le nouveau monde numérique, tout en étant attachée aux valeurs marocaines et ouverte aux valeurs universelles.